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15 févr. 2007
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Quel bilan pour la consommation et la distribution françaises d'habillement en 2006 ?

Publié le
15 févr. 2007




Consommation d'articles d'habillement : + 1,3 % en valeur au mois de décembre 2006

La consommation d'habillement a progressé de 1,3 % en décembre. Ce résultat traduit des évolutions extrêmement contrastées : si les magasins populaires, les grands magasins et les chaînes ont tous affiché des croissances supérieures à 4 %, la vente à distance a accusé de lourdes pertes en décembre (- 11,1 % en valeur).

En décembre, le rayon masculin a été à l'honneur, à l'image des ventes de prêt-à-porter (+ 1,7 %) et de petites pièces (+ 3,1 %). Les ventes ont également été très bien orientées sur le segment de l'enfant (+ 5,4 %).







Reculs sur les marchés de l'enfant et des textiles de maison

L'année 2006 aura été marquée par le recul pour la deuxième année consécutive des ventes d'articles pour enfant (- 0,8 % en valeur). Ce marché est touché par une baisse sensible des prix au cours des trois dernières années.

Le constat est identique pour la consommation de textiles de maison (- 2,4 % en 2006) qui, en plus d'une baisse des prix, aura été en première ligne des difficultés rencontrées par la vente à distance qui concentre très de 27 % du marché français pour ce segment.


Malgré l'essor du commerce électronique, la vente à distance s'essoufle.

Après une année 2005 délicate (- 4,0 %), la tendance négative se confirme pour la vente à distance dont le repli de courant d'affaires habillement a atteint 5,1 %. Les autres “perdants” de l'année 2006 sont les hypermarchés qui enchaînent un recul (- 3,6 %) pour la quatrième année consécutive et le commerce indépendant victime de la concentration de la distribution.

A contrario, l'année 2006 aura été très favorable aux magasins populaires, aux grands magasins et, à un degré moindre, aux chaînes qui continuent d'accroître leurs parcs de magasins.





L'arbitrage des consommateurs se fait au détriment du textile...

Au cours de la période 2003-2006, la consommation des ménages français a progressé en moyenne de 2,5 % par an, contre 0,2 % pour celle d'habillement. En conséquence, le coefficient budgétaire des ménages alloué à l'habillement est passé de 4,4 % des dépenses des ménages en 2000 à 4,0 % en 2005.

La structure du budget des ménages révèle une croissance des dépenses pour le logement et pour les TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) qui bénéficient d'un engouement des consommateurs : les ventes de produits technologiques ont été plébiscités au moment de Noël, les consommateurs n'hésitant pas à puiser dans leur épargne ou à avoir recours à des crédits à la consommation.




Ainsi, en décembre, la consommation des ménages en produits manufacturés a progressé de 6,8 %, contre 1,3 % pour les ventes d'habillement.





… Dans un contexte où les soldes gagnent du terrain

En cinq ans, la part des soldes et promotions est passée de 23,6 % de la consommation totale à 29,1 % au cours de la période septembre 2005 - août 2006 (au sein de la VAD, les ventes à prix barrés représentent 41,9 % des ventes).

En outre, les premiers échos de la campagne de soldes de janvier 2007 devraient confirmer cette tendance. Néanmoins, ces “pics” de consommation se font régulièrement au détriment des achats de Noël, certains consommateurs préférant différer l'achat d'articles qui seront soldés quelques semaines plus tard.

Le poids croissant des soldes et promotions dans la consommation favorise la baisse des prix qui devrait se situer autour de 3 % en 2006.



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