Dans quelques mois, Quiksilver n’aura plus le même visage. Bien sûr, la stratégie mise en place par Andy Mooney, le PDG arrivé il y a un an à la tête du groupe de marques de glisse, s’appuie toujours sur Quiksilver, Roxy et DC, les trois locomotives du groupe. Mais pour le reste, c’est une refonte globale qui est à l’œuvre.

"Nous avons fait de solides progrès sur les éléments clés de notre plan d'amélioration des bénéfices au cours des derniers mois", a déclaré le PDG lors de la présentation des résultats annuels. "Au cours du quatrième trimestre, nous avons continué à dimensionner correctement nos activités mondiales. Nous avons fermé les magasins sous-performants, réduit le nombre d’athlètes sous contrat, cédé des activités non essentielles et fait des progrès importants dans l'établissement de contrôles dans les processus de gestion de la chaîne d'approvisionnement au niveau mondial".

Roxy est la marque qui a le mieux résisté en 2013. Photo Roxy

Ces actions doivent amener le groupe à retrouver le chemin de la rentabilité. Car sur l’exercice 2013, clos le 31 octobre, Quiksilver affiche des pertes nettes de 169 millions d’euros, contre 8 millions l’an dernier. Le résultat opérationnel reste lui positif, chutant de 33 millions à 1,9 million. Le chiffre d’affaires se trouve lui en recul de 6 % à 1,315 milliard d’euros (1,942 milliard de dollars US).

Dans le détail, DC connaît le repli le plus important avec -8 %, tirée vers le bas par un dernier trimestre à -25  %, pour un chiffre d’affaires annuel de 394 millions d’euros. Les deux autres marques affichent des ventes stables au dernier trimestre, mais sont aussi en recul sur l’ensemble de l’exercice. Quiksilver, avec 524 millions, encaisse -7 %, alors que Roxy limite la tendance négative à -2 % et réalise 371 millions de ventes.

Par canal de distribution, l’e-commerce réalise de belles performances avec 25 % de ventes en plus à 50 millions d’euros. L’activité de vente au détail se défend avec un repli de 1 % et des ventes en comparable stables à 325 millions. En revanche, la vente en gros, le segment le plus important du groupe, accuse un recul de 8 % à 938 millions d’euros.

Enfin, aucune région ne sort du lot cette année. Les Amériques sont en repli de 7 % à 645 millions d’euros, l’Europe Moyen-Orient Afrique affiche -6 % à 459 millions et la zone Asie-Pacifique se contracte de 8 % à 205 millions.