Quiksilver : Pierre Agnes nommé PDG

Un nouveau cycle débute chez Quiksilver. Andy Mooney, arrivé début 2013, en provenance de chez Disney, au poste de PDG du groupe de marques de glisse, a manifestement été remercié.

Pour prendre le relais, le Français Pierre Agnes, déjà président du groupe américain de marques de glisse (Quiksilver, Roxy et DC), a été nommé président-directeur général (CEO), a annoncé vendredi dans un communiqué le groupe.

« Greg Healy, actuel président de la région Asie-Pacifique, est nommé président de Quiksilver Inc. en remplacement de Pierre Agnes », ajoute la société.

Coté à la Bourse de New York, le groupe Quiksilver est donc dirigé par un Français de 50 ans qui connaît parfaitement l'entreprise pour y avoir débuté sa carrière il y a 27 ans. En novembre 2014, tout en restant basé au siège européen du Pays basque, il avait pris la présidence mondiale du groupe après avoir occupé le poste de président de Quiksilver Europe depuis 2005. Précédemment, il avait notamment dirigé les équipes design des marques du groupe.

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Un groupe qui prend d'ailleurs fortement l'accent français avec la nomination de Thomas Chambolle au poste de directeur financier  à compter du 3 avril. Les deux dirigeants restent basés au siège européen du groupe dans le Pays basque français, à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques).

« Le conseil d'administration a une grande confiance dans les capacités et les compétences de Pierre à diriger la société. Son objectif principal sera d'améliorer l'exécution et l'efficacité opérationnelle et d'identifier les opportunités de croissance, en particulier dans le réseau américain des détaillants », déclare dans le communiqué Bob McKnight, cofondateur de Quiksilver, qui est pour sa part élu président du comité d'administration à la suite de cette réorganisation.

Ce changement de direction intervient après une année délicate pour le groupe américain. Quiksilver avait été durement secoué en juin 2014 à Wall Street, le titre chutant en une seule journée de plus de 40%, principalement en raison de l'érosion de ses ventes en Amérique du Nord et en Europe.

Sur son exercice 2014 clos le 31 octobre dernier, le groupe avait accusé un repli de 11 % de ses ventes à 1,26 milliard d’euros. Sur le premier trimestre 2015, clos fin janvier, son chiffre d'affaires avait encore reculé,  de 14 %, à 300,6 millions d’euros. Le groupe parvenant cependant à réduire ses pertes de 43,5 millions à 1,1 million d’euros.

Olivier Guyot (avec AFP)