Publicités
Publié le
5 nov. 2008
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Raf Simons met les bouchées doubles au Japon

Publié le
5 nov. 2008

Le Japon est devenu son île aux trésors. Non content d’être distribué à travers une trentaine de points de vente, Raf Simons vient en plus de s’y offrir deux superbes boutiques. Inaugurées coup sur coup – la première à Tokyo en septembre dernier, l’autre à Osaka un mois plus tard –, elles témoignent surtout d’une stratégie d’expansion plus globale de la marque.


Boutique Raf Simons de Tokyo

Baigné à l’eau du design avant de plonger de la mode, Raf Simons a souhaité entrechoquer les vocations artistiques et stylistes. La tendance à la standardisation des boutiques de mode est prise à revers et cède la place à deux boutiques radicalement différentes. Le créateur a en effet invité deux artistes au style bien trempé pour réaliser chacun un intérieur. Le résultat est probant.

Sterling Ruby, artiste basé à Los Angeles connu pour décolorer des toiles graphiques et les appliquer à des sculptures, se livre donc à l’exercice... Sans demi-mesure et grandeur nature ; c’est-à-dire sur 110 mètres carrés étalés et deux niveaux. La boutique de Tokyo, annoncée comme le premier flagship de la marque, est au final une véritable œuvre d’art. 650 mètres de toile imprimée d’une photographie en négatif ont été décolorés sur les murs et le plafond dans un rendu aussi éclectique que décalé.


Boutique Raf Simons d'Osaka

Aux antipodes, la boutique d’Osaka signée Roger Hiorns. L’artiste britannique nous invite ici dans un espace mâtiné d’Art Déco. Le gris cède la place à des teintes rosées, à de l’argenté. Les murs sont pour la plupart recouverts de miroirs, renvoyant les 115 mètres carrés de vente en une perspective reproduite à l’infini.

Bien qu’à l’architecture opposée, l’une comme l’autre traduisent les divers courants d’influence du créateur. En effet, le Belge puise dans l’art, la photographie ou encore la musique pour apporter un nouveau souffle à ses collections. Au final, les liens semblent presque naturels entre les créations, qui emplissent chaque boutique et l’architecture qui les met en scène. Stefano Martinetto, Pdg de Futurepresent, principal licencié de la marque, a d’ailleurs déclaré être « très satisfait tant de ces emplacements que de l’image des boutiques, ajoutant qu’avec (ses) partenaires japonais, (ils) comptaient bien explorer d’autres opportunités dans les prochaines années ».

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com