Rains accuse Zara d'avoir copié ses parkas

Auteur :

Marion Deslandes

Publié le
23 mai 2017

La griffe danoise spécialisée dans les vêtements de pluie s’attaque à Inditex. Rains a déposé plainte devant la Cour danoise du Commerce pour violation du droit d’auteur contre le géant espagnol, ciblant plus particulièrement sa chaîne Zara. La marque, qui a ouvert en mars sa première boutique en France, à Paris, demande l’arrêt des ventes de ce modèle ainsi qu'une compensation financière pour perte de profit.

« Nous sommes déterminés à défendre la marque et ses produits », a exprimé la société danoise, née en 2012, dans un communiqué. Il s’agit notamment d’une parka vert bouteille qui est en fait un produit iconique de la marque, revenant de saison en saison. Rains a même mis en scène la ressemblance qu’elle dénonce entre les deux modèles, en faisant appel à des jumeaux.

S’appuyant sur un réseau de plus 4 600 revendeurs, présents dans 20 pays, la marque scandinave a besoin d’une importante somme d’argent pour assumer la procédure, mais elle peut s’appuyer sur de bons résultats. Elle précise ainsi avoir récemment publié un rapport annuel montrant un bénéfice de 20 millions de couronnes (2 millions d’euros). « Toute menace potentielle pour l’entreprise, venant d’Inditex ou d’autres acteurs, doit être interrompue », poursuit la griffe.  

Son fondateur et propriétaire Daniel Brix Hesselager a témoigné de sa détermination au journal Borsen : « Si nous ne faisons rien, c’est comme une acceptation tacite. Donc, peu importe qu’il s’agisse d’un grand groupe. Nous avons mobilisé les ressources nécessaires pour combattre, et nous irons jusqu’au bout ».

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Le dirigeant avait dans un premier temps contacté Inditex en 2016, lorsque la chaîne Zara avait débuté la commercialisation du modèle prêtant à confusion. Ces vestes ont à nouveau été mises en vente en 2017, décidant la griffe danoise à agir. 

Ce n’est pas la première fois que Zara fait l’objet d’une accusation de plagiat. En 2016, une illustratrice américaine avait dénoncé l’utilisation sans son accord de ses propres dessins. En 2013, le chausseur Christian Louboutin avait lui perdu son procès contre l’enseigne espagnole.