Après des années en dents de scie mais des résultats toujours satisfaisants, Selective Beauty a besoin d’un grand ménage de printemps pour se relever pour de bon, et témoigner d'une belle solidité, tant « au niveau financier qu’organisationnel ». L’entreprise annonce sa mise en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny.

Campagne de lancement du parfum John Galliano (Selective Beauty)

« Une décision qui ne concerne pas les filiales étrangères de Selective Beauty et qui devrait lui permettre de trouver un accord avec ses créanciers », déclare le pôle communication.

Ont été nommés deux administrateurs judiciaires chargés d’accompagner la direction du groupe pour chercher ensemble une solution, continue Selective Beauty au cœur d’un plan de continuation. L’objectif étant, bien sûr, « d’assurer la pérennité du groupe » fondé en 2000 à Paris par Corrado Brondi et Christophe Cervasel, deux anciens dirigeants du numéro un mondial du luxe LVMH.

En mai dernier, nous annoncions son rachat à 72 % par Perfume Holding II (filiale d'Investindustrial). Corrado Brondi, via sa société CB Holding, en conserve depuis 28 %.

Quant au portefeuille de marques actuel, « il reste confidentiel », affirme-t-on en interne. Une chose est sûre : Selective Beauty a commencé comme pur distributeur de parfums et cosmétiques. Il distribuait jusqu'alors Agent Provocateur, Bulgari, Burberry, Chopard, Ferragamo, Lanvin et Lolita Lempicka. Depuis 2005, l’entreprise a signé des contrats de licences à long-terme englobant le développement produit, le marketing et la distribution pour United Colors of Benetton, Iceberg, Max Mara, Trussardi et John Galliano.