
Marion Deslandes
9 déc. 2016
Rémy Baume (Kidiliz Group) : "Etre plus clairement identifiables à l'étranger"

Marion Deslandes
9 déc. 2016
Rémy Baume, président du groupe Zannier depuis février dernier, décrypte pour FashionNetwork le changement d'identité opéré par le groupe de mode enfantine il y a quelques jours. Ce nouveau nom, Kidiliz Group, s'accompagne d'une stratégie axée sur l'international, même si le réseau français n'est pas oublié avec la refonte du concept Z (interview à lire en intégralité sur FashionNetwork Premium).

FashionNetwork : Pourquoi avoir choisi de renommer le groupe Zannier en Kidiliz Group ?
Rémy Baume : Kidiliz est au départ le nom de notre site multimarques qui fonctionne très bien, depuis décliné en boutiques physiques. Nous souhaitons d'ailleurs appuyer sur le volet digital, d'où l'idée de reprendre pour le groupe entier le nom de notre plate-forme e-commerce.
Ce nouveau nom doit nous aider à être plus clairement identifiables à l'étranger, à savoir qui nous sommes et ce que nous faisons, pour déployer nos marques et enseignes à l'international. D'où l'inclusion du mot « kid », tout en conservant le Z qui nous caractérise depuis le début. Le nom Zannier est finalement peu renommé à l'international et puisque ce sont nos marques que nous mettons en avant, nous ne craignons pas de souci de confusion.

FNW : De quelle manière l'export peut-il représenter un relais de croissance pour Kidiliz ?
RB : En France et en Espagne, ce n'est pas un secret, la consommation est très peu dynamique. Le marché de l'enfant a reculé en valeur de 1 % en 2015 dans l'Hexagone et devrait se contracter davantage en 2016. Alors que sur le plan mondial, ce marché est en hausse de 5 %. La démographie a son rôle à jouer, de même que la mondialisation : les frontières tombent et les marques deviennent globales. Le premium a le vent en poupe, malgré la percée de la fast fashion sur le créneau de l'enfant.
Nous allons nous renforcer particulièrement aux Etats-Unis, en Italie et en Allemagne, et ciblons trois zones à conquérir : le Moyen-Orient grâce à un partenariat signé avec Apparel Group en 2015 pour le déploiement de boutiques Z et Kidiliz, l'Asie, où nous sommes pour l'instant présents en wholesale, mais avec l'objectif de trouver un gros partenaire sur la région pour s'y implanter en retail, et l'Amérique centrale, où nous avons signé en 2016 avec un partenaire pour établir un réseau de boutiques à l'enseigne en Colombie.

FNW : Quels sont les chantiers en cours côté distribution ?
RB : Nous poursuivons notre gros projet de la refonte du réseau Z. Un travail important car cela représente 500 boutiques en France et Italie, dont les ventes comptent pour un tiers du chiffre d'affaires du groupe. L'objectif est de convertir notre réseau existant au nouveau concept de boutique lancé en 2016, plus chaleureux, et notre nouveau logo d'ici deux ans.
Par ailleurs, la conversion de nos boutiques multimarques sous enseigne Ubak, Enfance ou Mon plus beau souvenir vers l'enseigne Kidiliz est au programme en France, mais il faut pour cela convaincre les affiliés de nous faire confiance. L'ambition est aussi d'identifier de nouveaux emplacements : nous sommes très présents en province dans les villes de taille moyenne, mais nous souhaitons dorénavant conquérir les grandes villes.
A lire dans l’interview Premium : la croissance du chiffre d'affaires, les projets digitaux, l'évolution du portefeuille de licences, le déploiement d'Absorba en Europe...
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2023 FashionNetwork.com