AFP
17 sept. 2008
Renaud Dutreil quitte la députation pour LVMH
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17 sept. 2008
PARIS, 16 sept 2008 (AFP) - L'ancien ministre Renaud Dutreil, devenu début septembre président de la filiale américaine du leader mondial du luxe LVMH, a annoncé le 16 septembre qu'il démissionnait de son mandat de député de la Marne, dans une lettre au président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer.
Renaud Dutreil à la sortie d'un conseil des ministres le 14 mars 2007 à Paris - Photo : AFP |
"Compte tenu des responsabilités professionnelles que j'exerce aux Etats-Unis et qui me tiennent éloigné de l'Assemblée nationale, j'ai l'honneur de vous remettre ma démission du mandat de député de la première circonscription de la Marne", écrit M. Dutreil dans cette lettre transmise mardi après-midi à M. Accoyer et dont l'AFP a obtenu copie.
Une législative partielle aura lieu dans les trois mois pour élire le successeur de M. Dutreil.
La semaine dernière, M. Accoyer avait estimé dans un communiqué que Renaud Dutreil n'était "plus à même de remplir de façon acceptable les obligations d'un parlementaire".
A l'inverse, le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, avait souhaité un peu plus tôt mardi que M. Dutreil ne démissionne pas de son mandat de député avant d'avoir achevé ses travaux au sein de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée, pour laquelle il était rapporteur d'une mission d'information sur la politique africaine de la France.
Ministre sans interruption de 2002 à 2007 (PME, puis Fonction publique et à nouveau PME et Commerce), Renaud Dutreil, 48 ans, présenté un temps comme l'un des grands espoirs de la droite française, n'avait pas retrouvé de place au gouvernement après l'arrivée à l'Élysée de Nicolas Sarkozy.
Député de l'Aisne entre 1994 et 2002, il a réussi son parachutage en se faisant élire député de la Marne en 2007.
Mais cette année, sa guerre fratricide avec la députée UMP Catherine Vautrin pour la mairie de Reims s'était soldée par la victoire de la gauche et avait laissé des traces au sein de l'UMP locale.
Ces derniers jours, le fait qu'il n'ait toujours pas démissionné alors qu'il était déjà en fonction à New York avait suscité de vives réactions à l'UMP. "C'était une situation inadmissible vis-à-vis de ses électeurs", a déclaré mardi Benoist Apparu, lui aussi député de la Marne, qui regrette également "la rupture du contrat moral" de M. Dutreil avec les Rémois.
Les responsables UMP locaux sont assez amers: "il a quitté l'Aisne et son canton a basculé à gauche... il s'est présenté à la mairie de Reims et la ville est passée à gauche...il quitte maintenant sa circonscription (rémoise) et provoque une législative partielle, que l'UMP pourrait très bien perdre au profit de la gauche", en plein "état de grâce" de la nouvelle maire PS Adeline Hazan, explique l'un d'eux.
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