Publicités
Publié le
4 mai 2012
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Reportage: les coulisses de l’atelier MBV, l’art du costume de théâtre

Publié le
4 mai 2012

Un lundi de la fin du mois d’avril, des petites mains habiles s’affairent dans un appartement haussmannien du Ier arrondissement de Paris. Nous sommes chez MBV, un atelier spécialisé dans la confection de costumes de spectacles fondé dans les années 1960 par la costumière Mine Barral Vergez.


Les costumières de l'atelier MBV travaillant sur les armatures et les moulures des costumes Des Noces de Figaro conçus par Jean Paul Gaultier

Une douzaine de costumiers sont aujourd’hui mobilisés autour Des Noces de Figaro. L’opéra de Mozart sera mis en scène par Jean-Paul Scarpitta et joué en juin prochain à L’Opéra National de Montpellier. Vingt-huit costumes - conçus par Jean Paul Gaultier - sont à réaliser pour la fin du mois de mai. Un délai qui n’effraie en rien ces professionnels du spectacle auxquels on doit parmi une longue liste, les costumes du Cirque Bouglione, de l’Opéra Nixon in China (qui s’est joué en avril au Théâtre du Châtelet à Paris) et même certaines pièces destinées aux maisons de Haute Couture.

Aux commandes de cette "petite" entreprise depuis 2007, Bruno Fatalot. Costumier de théâtre, qui dessine et réalise les costumes, rejoint en 2010 par Nathalie Chevalier, styliste modéliste de formation, il explique: "Au début des années 2000 il y avait une douzaine d’ateliers comme le nôtre à Paris, aujourd’hui nous ne sommes plus que quatre". Car ces dernières années, crise oblige, le nombre de productions de spectacles costumés s’est réduit et la concurrence asiatique a sévèrement frappée ses îlots de création, "Il est désormais possible de faire fabriquer en Chine une robe de revue pour à peine 200 euros. Bien sûr la qualité sera celle d'une robe de 200 euros et elle ne sera pas nécessairement adaptée aux besoins des danseurs ", insiste Bruno Fatalot.

"Nous avons une clientèle historique comme le Théâtre de Châtelet mais nous devons sans cesse rapatrier de nouveaux clients", explique Nathalie Chevalier en charge du développement de l’atelier, qui réalise par ailleurs les costumes de la pièce de Maxime Van Laer "Amour, maîtresse et pissenlits".


Bruno Fatalot et Nathalie Chevalier
Garant d'un savoir-faire français et d'une réalisation parisienne, le duo qui emploie à temps plein cinq personnes et qui vient de recevoir le label des Métiers D'Arts, a par ailleurs lancé sa propre marque, Mademoiselle Ponpon qui propose des robes de mariées, de cocktail sur mesure et dans la tradition de la Haute Couture française.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com