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Reprise de DMC : les syndicats donnent l'avantage à Bernard Krief

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16 déc. 2008

MULHOUSE (Haut-Rhin), 16 déc 2008 (AFP) - Le projet de reprise du fabricant de fil DMC SA par le consultant Bernard Krief a recueilli mardi 16 décembre la majorité des voix des représentants du personnel, devant celui du fabricant textile français Blanchard, a-t-on appris de source syndicale.


Photo : AFP
Les deux offres de reprise du fabricant en redressement judiciaire prévoient chacune quelque 155 suppressions d'emploi, a précisé la CFDT.

Au cours du comité central d'entreprise (CCE) tenu à Illzach (Haut-Rhin), quatre voix se sont portées sur Bernard Krief Consulting, deux sur Blanchard et aucune sur le turc Diktas, a précisé Chantal Haller, secrétaire (CFDT) du comité d'établissement de l'usine de Mulhouse.

Une source proche de la direction a confirmé le résultat du vote.

Seules ces trois offres restent en lice, suite aux retraits des fonds Mundo en début de semaine et Verdoso la semaine dernière, a complété Mme Haller. Elles seront examinées jeudi par le tribunal de commerce de Paris en vue d'une décision mardi prochain 23 décembre.

DMC SA, qui emploie encore 382 salariés, est en redressement judiciaire depuis le 5 mai dernier.

L'avis exprimé mardi par le CCE n'est que consultatif. Le vote a fait apparaître un clivage entre les différentes entités de l'entreprise : les quatre élus syndicaux du site administratif et logistique d'Illzach (150 salariés et 4 voix au CCE) se sont prononcés en faveur de Bernard Krief, tandis que les deux élus de l'usine de production de Mulhouse (180 salariés) ont voté pour Blanchard, a rapporté Mme Haller.

Les salariés de Paris ont également fait connaître leur préférence pour cette second offre, car celle de Bernard Krief entraînerait un transfert de postes en Alsace, ont précisé des sources syndicales.

Bernard Krief et Blanchard prévoient respectivement 154 et 156 suppressions d'emploi, a ajouté Mme Haller.

Tous les élus du CCE ont en revanche rejeté l'offre du groupe textile turc Diktas, "qui n'est pas pire" sur le plan social mais fait entrevoir la crainte de transferts de la production vers ses propres usines pour ne conserver que la marque DMC, a précisé Mme Haller.

Bernard Krief Consulting a déjà repris l'entité DMC Tissus l'été dernier.

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