Reuters
25 août 2020
Revers judiciaire pour EssilorLuxottica face à GrandVision, qui étudie ses recours
Reuters
25 août 2020
Reuters - La justice néerlandaise a refusé lundi à EssilorLuxottica le droit d’obtenir de GrandVision, qu’il prévoit de racheter, des informations supplémentaires sur sa gestion de la crise du coronavirus. Dès le lendemain, le géant de l'optique a annoncé qu’il étudiait les recours possibles, dont un éventuel appel.
“EssilorLuxottica étudie le jugement et évalue ses voies de recours, dont la possibilité d’interjeter appel. La société reste préoccupée de l’attitude de GrandVision qui continue à refuser l’accès à des informations importantes pour l’évaluation de sa gestion pendant la crise du COVID-19”, déclare le groupe franco-italien dans un communiqué.
Lors d’une audience il y a quelques jours, le mastodonte des lunettes et des verres optiques avait argué du fait que la décision de GrandVision de suspendre ses paiements à des propriétaires de magasins d’optique et à des fournisseurs ainsi que sa demande d’aide publique pourraient justifier l’abandon du projet de rachat, d’un montant de 7,2 milliards d’euros.
Un tribunal de Rotterdam a cependant jugé qu’EssilorLuxottica n’était pas parvenu à prouver que sa cible néerlandaise avait violé les termes de l’accord de rachat en ne sollicitant pas d’autorisation pour les actions entreprises face à la crise du coronavirus.
“La publication de volumes importants d’informations réglementées qu’EssilorLuxottica réclame sans fondements spécifiques peut être comparée à de la pêche au filet dérivant”, a dit le tribunal.
GrandVision, qui exploite plus de 7.000 boutiques à travers le monde, a dit avoir toujours informé EssilorLuxottica de ses initiatives.
“GrandVision continue de soutenir EssilorLuxottica avec l’objectif partagé d’obtenir les autorisations réglementaires pour la finalisation de la transaction dans les 12 à 24 mois suivant l’annonce (du rachat)”, a dit le groupe néerlandais après le jugement rendu lundi. EssilorLuxottica n’a pas répondu dans l’immédiat aux demandes de commentaires.
Par les rédactions d'Amsterdam et Paris
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