Publicités
Par
AFP
Publié le
7 avr. 2009
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Rhodia va supprimer 91 postes en France, "injustifié" selon la CGT

Par
AFP
Publié le
7 avr. 2009

PARIS (AFP) - Rhodia a annoncé vendredi 20 mars qu'il allait supprimer quatre-vingt-onze postes effectifs sur trois sites en France afin de réduire ses coûts, un plan social "injustifié" selon la CGT qui a estimé que le groupe de chimie "a les moyens financiers de traverser la crise sans casse sociale".

Rhodia
Un délégué CGT de Rhodia le 18 avril 2008 à Pont-de-Claix - Photo : AFP

Au total, Rhodia envisage de supprimer cent trente-deux postes et d'en créer quarante et un, des mesures réparties sur les sites de Belle-Etoile (Rhône), Valence (Drôme) et Melle (Deux-Sèvres), selon un communiqué.

Le groupe chimique avait prévenu fin février qu'il cherchait à réduire ses coûts structurels globaux de 150 millions d'euros à l'horizon 2011 afin d'"améliorer sa compétitivité".

Un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire est convoqué le 27 mars. Lors d'un CCE mardi, les élus avaient refusé d'aborder la question de l'emploi, qui ne figurait pas à l'ordre du jour. Après une réunion informelle mercredi, ils ont reçu par mail les documents préparatoires au nouveau CCE, détaillant la motivation économique du plan.

Selon Jacques Lacaille, secrétaire CGT du comité de groupe France, "la baisse de production est certes importante, mais la crise est une aubaine pour supprimer des emplois chez Rhodia, qui dispose de plus d'un milliard d'euros de liquidités".

"La direction veut aussi geler les salaires et nous imposer une flexibilité accrue, en décidant elle-même de la prise des RTT et congés", a-t-il ajouté.

Interrogé par l'AFP, Rhodia, qui emploie 14 500 personnes dans le monde dont 4 700 en France, n'a pas précisé quelles mesures étaient envisagées en dehors de la France.

Dans le détail, le site français le plus touché est celui de Valence, avec quatre-vingts suppressions de postes pour trente-cinq créations. Cette usine, qui fabrique des fibres polyamides (utilisées dans l'automobile, l'ameublement ou le textile), devrait voir sa production concentrée "sur une seule ligne de polymérisation".

Sur le site de Belle-Etoile, Rhodia veut "accroître les synergies industrielles et d'organisation entre les activités de plastiques techniques et la chaîne intermédiaires et polymères". Cela se traduira par quarante postes supprimés et quatre créés.

Enfin, à Melle, usine de l'activité Novecare, qui fabrique des produits notamment pour cosmétiques ou détergents, le groupe veut mettre en place "des actions d'amélioration des procédés industriels, de réorganisation et de développement des compétences". Leur mise en oeuvre "pourrait entraîner la suppression de douze postes et engendrer la création de deux postes".

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.