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18 mai 2018
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Richemont peut envisager de nouveaux investissements ou cessions

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18 mai 2018

Richemont a dit vendredi qu’il pourrait envisager « de nouveaux investissements ou cessions » stratégiques, le dynamisme du segment joaillerie ayant compensé un pôle montres qui reste en retrait et ayant permis une hausse des ventes de 8 % à taux de change constant sur l’exercice annuel clos au 31 mars. Une performance toutefois en dessous des attentes, puisque le consensus prévoyait une croissance de 9,3 %.


Photo d'archives - REUTERS/Pierre Albouy


Le chiffre d’affaires annuel a atteint 10,979 milliards d’euros, là aussi moins que le consensus (11,2 milliards), soit une hausse de 3 % avant correction des effets de change. Le bénéfice net annuel connaît lui aussi une petite progression, de 1 %, à 1,2 milliard d'euros, là encore inférieur aux attentes, et ce en raison notamment de rachats de stocks de montres pour un montant de 203 millions d’euros. Le groupe genevois avait déjà décidé d’entreprendre de tels rachats, pour un montant de 278 millions d’euros, durant l’exercice 2016-2017, une brusque chute de la demande ayant abouti à une augmentation massive des stocks en boutique.

La reprise en Asie s'est pourtant bien confirmée, avec une croissance à deux chiffres en Chine continentale, à Hong Kong, en Corée et à Macao pour le groupe suisse, qui détient, outre Cartier, Baume & Mercier, Vacheron Constantin, Van Cleef & Arpels, les maisons de mode que sont Chloé, Alaïa, Dunhill, Lancel ou Shanghai Tang. Mais le numéro deux mondial du luxe recule en Europe sur l'exercice 2017/2018.

« Notre approche de long terme ne nous empêche pas d’envisager de nouveaux investissements ou cessions, ainsi que nous l’avons démontré au cours de l’année passée », déclare le groupe suisse dans un communiqué. « La solidité de notre cash flow et de notre structure financière doivent nous permettre de réaliser le plein potentiel du groupe dans les 30 années à venir. »

Tout comme ses concurrents, Richemont s’emploie à développer ses opérations en ligne, devenues un important vecteur de croissance, pour attirer une clientèle plus jeune. Richemont a ainsi pris tout récemment le contrôle de Yoox Net-A-Porter, moyennant 2,8 milliards d’euros, mais sa stratégie numérique a subi un léger revers avec le départ de son responsable de la technologie ce mois-ci après quatre mois d’exercice. Sur l'exercice, Richemont a également pris une part au capital du spécialiste du « travel retail » luxe Dufry. Toujours pour viser un public jeune, le groupe vient également d'annoncer le lancement d'une nouvelle marque d'horlogerie pensée pour lui : Baume.

La situation de l’horlogerie de luxe s’est pourtant améliorée ces dernières années, après une sévère récession, mais les marques doivent revoir leur « business model » pour mieux exploiter les réseaux de distribution en ligne et rallumer la flamme des jeunes consommateurs pour les montres de prix traditionnelles.

Richemont proposera un dividende de 1,90 franc suisse par action contre 1,80 franc un an auparavant, soit plus que le consensus qui donnait 1,81 franc. L’action chutait de plus de 5 % à 11h à la Bourse de Zurich.

La rédaction avec Reuters

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