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25 oct. 2019
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Richemont signe un partenariat avec Alber Elbaz

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25 oct. 2019

Albert Elbaz s'engage auprès du groupe Richemont. Le designer, dont le retour depuis le départ de Lanvin est éminemment attendu, et le géant du luxe suisse annoncent ce vendredi 25 octobre la création d'une coentreprise baptisée AZfashion.


Alber Elbaz - DR


"En entendant Alber Elbaz décrire sa vision de la mode et les projets qu’elle lui inspire, je suis à nouveau frappé par sa créativité et sa perspicacité. Son talent et son inventivité, sa sensibilité envers les femmes et leur bien-être seront de grande valeur pour notre groupe et ses Maisons", a expliqué dans un communiqué Johann Rupert, le président du conseil d'administration du groupe.

De son côté, le créatif, qui a signé ces dernièrs mois plusieurs collaborations, a expliqué qu'il est "très heureux de collaborer avec Richemont pour établir sa Dream Factory, qui sera destinée à trouver des solutions pour les femmes d'aujourd'hui.

Un nouveau projet créatif féminin donc, et une belle prise pour Richemont, tant le retour du designer, aujourd'hui âgé de 58 ans, était hautement attendu. Depuis quatre ans, qu'il a quitté Lanvin, Alber Elbaz, a multiplié les collaborations sans jamais trouver jusqu'ici un projet suffisamment engageant.

Touche-à-tout, il a dévoilé notamment cet été une collaboration avec le chausseur italien Tod’s. Auparavant, il avait signé une collaboration de sacs pour LeSportsac, travaillé avec Converse au Japon sur le lancement d'« Avant Converse », une nouvelle ligne de sneakers haut de gamme, et participé à la confection du parfum Superstitious pour les Editions de Parfums Frédéric Malle.

Né à Casablanca en 1961, élevé en Israël, diplômé du Shenkar College de Tel Aviv et formé aux Etats-Unis, où il a été le bras droit du styliste américain Geoffrey Beene pendant sept ans, Alber Elbaz est arrivé en France en 1996 pour prendre la direction artistique de Guy Laroche. Il y passe un an, le temps de se faire remarquer par la place parisienne et d’être recruté chez Yves Saint Laurent pour s’occuper du prêt-à-porter féminin. Il quitte cette maison deux ans plus tard, évincé par Tom Ford, arrivé à l’occasion du rachat de la griffe par l’ex-Gucci Group (Kering).

Après un passage chez Krizia, le couturier prend en 2001 la tête de la Maison Lanvin, appelé par sa toute nouvelle propriétaire, Shaw Lan Wang. En rupture avec la direction de l’entreprise, il est poussé vers la porte en octobre 2015. Son départ provoque une onde de choc dans le milieu de la mode. En 14 ans, le designer cosmopolite avait su créer un style, une allure, un chic français, qui avaient redonné notoriété et succès à la maison de luxe parisienne ultra-centenaire. 

Ce partenariat avec Richemont s’annonce, de fait, comme le retour en première ligne sur le front de la mode de la part du créateur. Si le groupe genevois ne donne pas plus de détails sur ce projet, qu'il qualifie juste mystérieusement de « start-up dynamique et innovante, pensée pour transformer les rêves en réalité »,  il confirme en tous cas sa volonté d’investir dans sa division fashion.

Celle-ci est la plus petite de Richemont, puisqu’elle contribue à moins de 15% de ses recettes, tandis que plus de la moitié de son chiffre d'affaires passe par la joaillerie, principalement à travers les maisons Cartier et Van Cleef & Arpels, et ses ventes dans l'horlogerie.

Coïncidence, cette annonce arrive alors qu’Eric Vallat s’en va. Le directeur des activités de mode et accessoires, qui font partie de la division regroupant les maisons de couture du groupe telle que Chloé et Alaïa, a effectué, en effet, ce vendredi son dernier jour au sein du numéro 2 mondial du luxe, qui compte aussi dans son portefeuille les marques Dunhill, Montblanc, Serapian et Peter Millar.









 

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