Début 2008, Roberto Cavalli demandait au cabinet Merryl Lynch de recenser des acheteurs potentiels pour sa société. Une révélation qui entraina de nombreuses spéculations sur l’avenir proche de sa marque éponyme jusqu'à ce que le créateur de mode affirme au quotidien économique italien "Il Sole 24 Ore" avoir reporté son projet de vente en raison de conditions de marché peu propices.

Roberto Cavalli - Photo : AFP

C’est dans ce même journal que Roberto Cavalli vient de prendre de court le monde de la mode, puisqu’il y a affirmé jeudi 15 janvier avoir accepté de vendre une participation minoritaire dans sa maison de couture au fonds de placement privé Clessidra. Il serait en effet sur le point de lui céder 15 à 20 % de sa société. « Pas plus », certifie-t-il, après avoir annoncé être « proche de la signature d'un accord ». Une entrée au capital dont on ne connaît pas le montant.

« J’ai beaucoup réfléchi au cours de ces dernières semaines et je crois que cela est la meilleure voie pour redresser la barre après ce contexte de crise économique. » Une conjoncture qui fait d’ailleurs étrangement écho à des propos tenus par Roberto Cavalli en mars dernier. Il y a près de dix mois, ce dernier, après avoir stoppé les rumeurs sur la vente de sa marque, prédisait au sujet de la cession d’une partie de ses actifs : « Je pense plutôt que je le ferais au beau milieu d’une crise financière.» La promesse semble tenue.

Et alors que Cavalli a estimé la valeur de sa griffe à 1,4 milliard d'euros, soit 16 fois son EBITDA 2007, il se demande « pour les 800-900 millions d'euros (restants), qui peut les (lui) faire vendre ? L'entreprise est en bonne santé. »