Selon une source proche du dossier citée par l'agence Reuters, la marque de chaussures britannique Clarks aurait entamé des pourparlers exclusifs avec la société d'investissement LionRock Capital, qui pourrait acquérir une participation majoritaire au capital de cette entreprise fondée il y a presque deux siècles.

LionRock aurait atteint la phase finale du processus de vente. En échange de liquidités dont elle a grand besoin, Clarks — qui connaît de grandes difficultés en ce moment — céderait une participation majoritaire à la société d'investissement. La famille Clark possède toujours environ 84% de la société.

Clarks a été fondée en 1825 par les frères quakers Cyrus et James, d'anciens fabricants de tapis en peau de mouton reconvertis dans la confection de chaussures, après avoir découvert qu'ils pouvaient recycler leurs chutes de cuir pour fabriquer des pantoufles.

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L'accord en cours de discussion prévoirait une transaction comprise entre 100 et 150 millions de livres (entre 110 et 165 millions d'euros). La famille Clark conserverait une participation minoritaire, selon notre source, qui souhaite rester anonyme.

Selon un porte-parole de Clarks, dans le cadre de la stratégie à long terme de l'entreprise, le conseil d'administration examine toutes les options qui permettront de la positionner au mieux pour favoriser sa croissance future.

LionRock a refusé de commenter.

Sous la direction de l'ancien patron de Geox, Giorgio Presca, Clarks a annoncé en mai dernier la suppression de 900 emplois dans le cadre de son plan de redressement, baptisé "Made to Last". L'entreprise, qui emploie environ 13000 personnes dans le monde, a été durement touchée par la pandémie, en raison de la fermeture prolongée de ses magasins.

La famille Clark aurait chargé Rothschild de mener une vente aux enchères auprès de sociétés d'investissement basées en Asie et aux États-Unis.

Clarks a enregistré des recettes de 1,47 milliard de livres (1,62 milliard d'euros) au cours du dernier exercice, avec une perte après impôts de près de 83 millions de livres. La société a délocalisé la majeure partie de sa production en Asie en 2005 ; sa dernière usine britannique a fermé en 2006.