NEW YORK, 26 nov 2008 (AFP) - Les grands magasins américains Saks ont mis en place mercredi 26 novembre une "pilule empoisonnée", dispositif permettant de barrer la route à un investisseur indésirable, alors que la presse rapporte une montée du milliardaire mexicain Carlos Slim à leur capital.

Le conseil d'administration de Saks a approuvé l'établissement d'un droit d'achat d'actions préférentielles ouvert à tous les détenteurs d'actions ordinaires Saks, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Ce droit sera exerçable "si un individu ou un groupe acquiert 20 % ou plus des actions Saks ou entame une offre publique d'achat", a indiqué Saks.

Cette opération permet de diluer la participation d'un investisseur montant au capital contre le gré de la direction. L'agresseur n'aura pas le droit d'exercer son droit de souscription, a précisé le groupe américain.

L'initiative de Saks survient alors que M. Slim a acheté ces derniers jours pour 23 millions de dollars d'actions du groupe, lui octroyant une participation de 17,6 %, contre encore 12 % en octobre, selon la presse.

La direction de la prestigieuse enseigne, affaiblie par ailleurs par le net ralentissement de la consommation aux États-Unis, a indiqué mercredi se réserver le droit d'abaisser de 20 % à 10 % le seuil de participation au-delà duquel le mécanisme de la "pilule empoisonnée" se déclenchera.

Saks détient 53 magasins aux États-Unis, dont son célèbre établissement phare de la 5e avenue à New York, ainsi qu'un site en ligne.