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2 janv. 2009
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Sale temps pour la distribution en Europe

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Reuters
Publié le
2 janv. 2009

LONDRES (Reuters) - Moins de consommation, hausse des charges, accès au crédit bancaire moins ouvert, autant d'éléments qui laissent augurer des temps difficiles pour la distribution en Europe.


Photo : Brendan Hoffman/AFP

L'assureur des crédits Euler Hermes estime que quelque 35 000 entreprises de distribution d'Europe occidentale risquent le dépôt de bilan l'an prochain, soit une hausse de 17 % sur 2008. Ce serait le secteur économique le plus touché par la crise après l'industrie.

La Grande-Bretagne serait le pays le plus exposé, avec une monnaie en panne, une chute des prix de l'immobilier et une dette des ménages élevée. Sectoriellement, ce seraient les petits distributeurs, les distributeurs de produits qui ne sont pas de première nécessité ou ceux très endettés qui seraient le plus en péril.

"Il est évident qu'il sera plus difficile de faire du commerce de détail en 2009 qu'en 2008 et à mon avis ce sera valable pour l'ensemble de l'Europe", dit Richard Lloyd-Owen, du consultant Deloitte.

La distribution emploie quelque 11 millions de personnes dans l'Union européenne et réalise un chiffre d'affaires de l'ordre de 233 milliards d'euros, selon Eurostat.

La crise financière, qui brime les dépenses de consommation, a déjà durement frappé ce secteur. Karine Berger, chef économiste d'Euler Hermes, évalue à 30 000 environ le nombre de détaillants ouest-européens qui ont déposé leur bilan en 2008, avec en particulier le britannique Woolworths qui succède, toujours en Grande-Bretagne, aux magasins d'ameublement MFI et aux magasins d'habitat The Pier.

Baisses de prix, promotions, ristournes sont autant de mots d'ordre du commerce de détail en cette fin d'année mais cela ne suffira sans doute pas à adoucir une année 2009 qui s'annonce rude, car le consommateur devra éponger la dette de ses cartes de crédit et y réfléchira à deux fois avant de dépenser, inquiet qu'il sera pour son emploi, pensent nombre d'analystes.


TITRISATION ET RENÉGOCIATION

"Qu'un grand distributeur (comme Woolworths) ait pu mettre la clé sous la porte avant Noël montre à quel point ça va mal", résume Nick Hood (Begbies Traynor).

Une étude faite ce mois-ci auprès de 2 700 personnes par Boston Consulting montrait que 56 % environ des consommateurs allemands, français, italiens, britanniques et espagnols comptaient réduire de 12 % en moyenne les dépenses non essentielles l'an prochain.

Les distributeurs sont confrontés à un autre problème, celui des stocks car les assureurs des crédits, qui redoutent que les grands magasins ne puissent honorer leurs dettes, retirent toute couverture pour les fournisseurs.

Quant aux entreprises qui sont déjà en difficulté, la perspective de ne pas s'en sortir s'accroît les banques étant parfois incapables, ou non désireuses, de prêter car elles doivent assainir leur propre bilan.

Il y a aussi un accroissement des charges. Lorsque le dollar monte par exemple, cela renchérit les prix des produits importés de Chine et d'autres pays asiatiques.

En outre, beaucoup de distributeurs européens, et notamment britanniques, souffrent de surcapacités et le tassement de l'inflation des prix des produits alimentaires n'est pas du meilleur effet pour les chaînes de supermarchés.

Le consultant spécialisé Verdict juge que la combinaison d'une baisse de la demande et d'une hausse des charges pourraient retrancher 3,6 milliards de livres (3,76 milliards d'euros) aux bénéfices des grands distributeurs britanniques en 2009.

Pour l'essentiel, ce sombre panorama est déjà pris en compte par la Bourse et l'indice DJ Stoxx de la distribution européenne a chuté de 42 % depuis le début de l'année. Mais Morgan Stanley pense que le marché n'a pas encore pris toute la mesure des problèmes de déflation, pour la distribution alimentaire, et de surcapacité, pour la distribution générale.

Berger, d'Euler Hermes, pense que les dépôts de bilan augmenteront moins en France, où ils ont monté en flèche cette année, et en Allemagne, où la demande de consommation est en demi-teinte depuis des années, qu'en Grande-Bretagne.
En Europe de l'Est, la situation serait plus mitigée : la Pologne serait relativement protégée grâce à un solide marché intérieur, au contraire de la Hongrie, exposée à cause de son ouverture aux flux d'investissement étrangers.

Le consultant KPMG remarque enfin que les distributeurs détenus par des fonds de capital investissement, qui ont beaucoup investi dans ce secteur en raison de ses solides cash flows et de son parc immobilier, risquent d'être très vulnérables en raison d'un endettement élevé.

"Il y aura beaucoup de titrisation, plus de capital provenant du capital investissement et beaucoup de renégociation des lignes de crédit bancaire", dit Michael McDonagh, analyste spécialisé de KPMG, ajoutant que dans certains cas il y aura purement et simplement faillite volontaire.

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