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Samaritaine : la CFTC craint l'annonce d'un plan social dès septembre

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AFP
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26 juil. 2005

PARIS, 26 juillet 2005 (AFP) - La direction de La Samaritaine prépare un plan social et 818 suppressions d'emplois, a affirmé mardi la CFTC sur la foi d'un document confidentiel remis aux syndicats vendredi, jour où était dévoilé un "dispositif d'accompagnement" social d'une fermeture pour six années de travaux.


Facade de La Samaritaine
Photo : E. Kremer

Dans ce document de 55 pages, dont l'AFP a obtenu une copie, la direction indique qu'elle "engagera naturellement le moment venu une procédure d'information et de consultation du Comité d'entreprise conformément aux dispositions du livre III (volet social d'un plan social) du Code du Travail". Suit en annexe, une "liste de 818 emplois supprimés" (79 CDD et 739 CDI).

"Compte tenu de la lourdeur financière des travaux à réaliser, de l'absence d'activité commerciale pendant une durée d'au moins 5 ans, l'entreprise serait donc contrainte d'envisager la suppression de tous les emplois de la société", argumente le document.

Pour le responsable fédéral CFTC-commerce, Albert Hamoui, "ce document ouvre la procédure d'information-consultation sur un plan social et il traduit clairement la volonté de la direction de se débarrasser de La Samaritaine et de faire autre chose".

Une inquiétude partagée par Monique Daniel, secrétaire (CFTC) du CE de La Samaritaine qui a avoué à l'AFP, avoir "été interpellée par ce document remis par la direction à la fin de la réunion extraordinaire de vendredi dernier, en vue d'être étudiée (par les syndicats) avant le prochain CE du 2 septembre".

"Il ne s'agit ni plus ni moins que d'un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) comprenant une liste précise de 818 postes à supprimer" a souligné Mme Daniel dénonçant le "chaud et froid" propagé par une direction qui s'est engagée à ne pas procéder à des licenciements.

Autre sujet d'inquiétude pour le syndicat majoritaire l'incertitude que fait planer la direction sur l'avenir commercial du magasin du Pont Neuf.

"Il est impossible de définir aujourd'hui avec précision le type d'établissement commercial qui ouvrirait ses portes au public au terme des travaux et par voie de conséquence, de définir le type de co-contractants auxquels elle devrait avoir recours au terme des travaux" spécifie le document de la direction.

Pour M. Hamoui "c'est l'aveu clair et net d'une volonté de l'entreprise de se débarrasser de La Samaritaine et de faire autre chose."

Plus nuancée, la CGT s'est contentée de souligner qu'il s'agissait là "d'une méthode habituelle de la direction".

Ce document "n'est qu'une base de travail qui une fois encore nous est proposée en fin de réunion, mais nous allons négocier en septembre et avant tout présenter nos propres propositions à la direction" a affirmé à l'AFP, Madeleine Charton, déléguée CGT.

Lors du CE du 22 juillet la direction de La Samaritaine a annoncé qu'elle mettrait en place "jusqu'au 31 octobre 2006, un dispositif exceptionnel d'accompagnement en faveur de l'ensemble des salariés" du magasin parisien.

Ce dispositif repose sur le "reclassement interne au sein du Groupe LVMH" (au Bon Marché ou chez Séphora notamment), un "dispositif actif de mobilité externe", l'"accompagnement renforcé des salariés porteurs de projets (création d'entreprise)" et un "dispositif de préretraite basé sur le volontariat".

La direction a également indiqué maintenir les salaires et les contrats de travail jusqu'à cette date, soulignant le caractère "sans précédent" de telles mesures.

Interrogée mardi par l'AFP, la direction de La Samaritaine n'a pas souhaité faire de commentaire.

Par Gérard DUBUS

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