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Samaritaine : syndicats et direction renouent le dialogue avant plan social

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27 sept. 2005

PARIS, 27 sept 2005 (AFP) - Les syndicats et la direction de La Samaritaine ont renoué le dialogue à la faveur d'un accord visant à favoriser le reclassement des salariés du magasin fermé pour six ans, anticipant sur le plan social qui doit être présenté prochainement.


La Samaritaine fermée - Photo : AFP

Ces dispositions interviennent dans l'attente des mesures d'un plan social dont les documents et le calendrier seront communiqués lors d'un Comité d'entreprise extraordinaire, le vendredi 30 septembre.

Sous la pression du gouvernement, la direction de La Samaritaine avait annoncé le 8 septembre une "première liste de plus de 200 postes disponibles au sein du groupe LVMH", les syndicats dénonçant un plan social "au rabais."

La Samaritaine a signé "avec l'ensemble des organisations syndicales représentatives (CFTC, CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, Unsa, SAS/CAT, ndlr) un accord destiné à faciliter la concertation avec le Comité d'entreprise dans le cadre des procédures de consultation en cours", a indiqué la direction.

"Dans le même temps direction et syndicats sont convenus des modalités de mise en oeuvre immédiate, au profit des salariés de La Samaritaine volontaires, de mobilités tant au sein du groupe LVMH qu'à l'extérieur" a-t-elle ajouté.

L'intersyndicale, de son côté, a estimé qu'"un premier pas positif" venait "d'être franchi".

"La mobilisation des salariés et l'unité syndicale l'ont permis", ajoute-t-elle affirmant que "les futures négociations se tiendront dans le même état d'esprit afin qu'aucun salarié ne perde son emploi". Comme tous les jeudi l'intersyndicale appelle à un rassemblement le 29 septembre à 11h devant le magasin du Pont Neuf.

Moins de trois semaines après avoir rejeté les premières propositions de reclassement de la direction, les syndicats ont voulu faire preuve de réalisme.

Thierry Rondeau, délégué CFTC, évoque ainsi "la pression d'une direction soucieuse de renouer avec le dialogue social et d'éviter tout licenciement, et celle de salariés soucieux de sortir de l'inactivité et de profiter des opportunités de détachements proposés".

De fait depuis la fermeture pour 6 ans de travaux de la Samaritaine, syndicats et direction s'affrontent aux travers d'experts, lors des Comités d'entreprise et d'avocats, au cours de référés judiciaires alors que les 734 salariés sont "sont confinés à attendre chez eux tout en étant payés".

Pour Madeleine Charton, déléguée CGT, "il ne s'agit pas là d'un accord de méthode mais d'un accord d'entreprise anticipant le plan social qui doit être officiellement annoncé au comité d'entreprise extraordinaire du 30 septembre".

Mme Charton a estimé que cet accord était "intéressant", y voyant "une avancée pour les salariés inquiets pour leur avenir".

Selon la responsable cégétiste, cela "permettra aux salariés d'accéder aux 200 postes proposés par la direction au sein du groupe LVMH tout en gardant leur statut Samaritaine".

D'autre part "les salariés qui trouveront un emploi à l'extérieur (du groupe) bénéficieront d'un congé sans solde automatique et des mesures sociales du plan de sauvegarde (PSE) si elles souhaitent revenir sur leur choix" a ajouté Mme Charton.

De son côté, Monique Daniel, secrétaire CFTC du CE, a indiqué que "cet accord permet aux salariés de bénéficier des détachements provisoires proposés dans l'attente de l'ouverture des négociations dans le cadre du plan social".

L'intersyndicale déplore néanmoins la persistance d'un "point sombre", avec le sort non pris en compte des "démonstrateurs et personnels des concessionnaires".

Par Gérard DUBUS

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