9 783
Fashion Jobs
Publicités
Publié le
27 oct. 2011
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Sarenza: "C’est un beau marché, mais il y aura des morts"

Publié le
27 oct. 2011

Sarenza.com
Stéphane Treppoz
Six ans après son lancement, l’aîné des sites français de vente de chaussures annonce une croissance de 75% de son chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de l’année. Aujourd’hui fort de 450 marques, de 25 000 modèles et de 80 millions d'euros de chiffre d’affaires en 2010, Sarenza doit faire face à un nombre croissant de concurrents. Son PDG, Stéphane Treppoz, confie à FashionMag.com son sentiment sur le chemin parcouru, les ambitions à poursuivre et l’avenir du e-commerce de la chaussure.

FashionMag: Quel regard portez-vous sur les années écoulées ?
Stéphane Treppoz: Cela n’a pas été un long fleuve tranquille. Il a fallu convaincre presse et grand public qu’il était possible de vendre des chaussures en ligne. Je me rappelle d’une étude de la Fédération de la Chaussure qui assurait que personne ne suivrait.

FM: De nombreux acteurs se sont créés depuis ? Est-ce une bonne chose ?
ST: C’est un beau marché, mais il y aura des morts, car il y a trop d’acteurs. Certains sites sont dans une logique de marché, dans l’objectif de se vendre, comme c’est je pense le cas de Zalando et Spartoo (qui vise 100 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année, ndlr). Nous, nous sommes dans une logique industrielle à long terme. Nous ne visons pas de croissance externe ni de fusion.

FM: Songez-vous en revanche à étendre votre catalogue ?
ST: La limite de l’expansion, c’est la demande du client. Mais nous n’avons pas l’intention d’aller en dehors de la chaussure, comme le font certains (Zalando, qui a étendu son offre à l’habillement, ndlr). Je considère qu’il faut être le meilleur dans ce que l’on fait, et cela me suffit que l’on soit les meilleurs dans la chaussure.

FM: Une politique qui s'applique à votre développement à l'étranger ?
ST: Nous sommes aujourd'hui présents au Benelux, en Angleterre, en Italie, en Espagne et en Allemagne. Toute l’Europe est à conquérir. Je n’ai donc pas l’intention d’aller me perdre au Japon, au Brésil ou en Russie.

FM: Quelle est votre priorité dans le développement du site ?
ST: Notre obsession, c’est l’expérience consommateur. C'est la clé de tout. Et cela implique un gros travail sur toutes les composantes de l’entreprise. Pour l’instant, il n’y a pas une grosse concurrence des e-boutiques de marques, car elles se rendent bien compte que c’est un marché à part. Cela représente des implications financières que peu de marques peuvent se permettre de suivre.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com