Installé depuis septembre au 102 rue du Faubourg Saint-Honoré, le nouveau showroom Sartore donne rapidement le ton des ambitions de la marque.

Ligne Sartore Sartore unisexe

Vaste, blanc, épuré, le lieu réunit désormais le bureau de style toujours piloté par Catherine Sartore, fondatrice avec sa sœur Françoise de la marque, le commercial et enfin le bureau de presse. Une équipe qui, en 30 ans, a gardé taille humaine sans cesser de s’agrandir. D’ailleurs depuis peu, elle compte avec Frédérique Darleguy, directrice commerciale pour la France et l’export, et Romain Abecassis, neveu de Catherine Sartore, qui met le pied à l’étrier pour poursuivre l’œuvre familiale. Cette année, la marque fête ses 31 ans, même si l’historique débute en 1959 avec l’usine paternelle de fabrication de chaussures postée en plein cœur de la France. Aujourd’hui celle-ci est fermée. L’unité de production est basée en Italie.

En trente ans, la marque n’a pas quitté sa ligne haut de gamme. Sa longévité, elle la doit notamment à ses lignes "pas complètement dans la tendance, selon Catherine Sartore. Notre identité est basée aussi sur un savoir-faire et une fabrication". Deux lignes composent l’offre: Sartore et Sartore Sartore sortie en 2006 sur le créneau de l’unisexe. "C’est le retour aux origines, cette ligne", poursuit Catherine Sartore. Même si la cavalière et la botte western restent le fer de lance de l’offre, "des basiques qui existent depuis le début". Depuis quelques saisons, les propositions se sont ouvertes aux escarpins, influence années 1940. "On retravaille le chic féminin", explique la designer, qui ne veut pas y voir un seul effet de mode.

Même impulsion du côté de la distribution qui connait un bel envol, notamment du côté du Japon. N’en déplaise aux analystes, le pays est un bon acheteur pour le haut de gamme. Pour Frédérique Darleguy, "la clientèle japonaise se reconnait dans notre offre, il y a une vraie approche de marque". On retrouve Sartore chez Isetan ou encore Barneys. Outre-Atlantique aussi, les chiffres sont engageants. La marque y détient de beaux points de vente, dont Barneys New York et Los Angeles, ainsi qu’Opening Ceremony New York et Los Angeles. Globalement, l’export représente près de 80% du chiffre d’affaires.

En France, la marque compte "une trentaine de points de vente de qualité", précise la directrice commerciale même si elle en compte davantage... A Paris, on la retrouve au Bon Marché et aux Galeries Lafayette. L’objectif désormais, le retour à Paris d’une boutique en propre, rive droite. Les dernières datent de 1997, rue du Cherche-Midi et rue Cambon, fermées en même temps que l’usine.