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3 sept. 2015
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Sébastien Fabre (Vestiaire Collective) : « On a beaucoup délaissé notre marque »

Publié le
3 sept. 2015

Le site de revente d’habillement de luxe vient de mener une nouvelle levée de fonds de 33 millions d’euros, portant à plus de 60 millions les fonds levés en quatre ans. Outre les intentions d’expansion de l’entreprise, son cofondateur, Sébastien Fabre, évoque pour FashionMag Premium sa volonté de retravailler fortement la « marque » du portail.

Sébastien Fabre - Vestiaire Collective


FashionMag : Pourquoi vouloir faire évoluer l’image de Vestiaire Collective ?

Sébastien Fabre
 : Nous nous sommes beaucoup focalisés sur notre croissance. Mais, dans le même temps, on a beaucoup délaissé notre marque. Or la qualité grandissante du catalogue mérite qu’on s’y intéresse. C’est notamment en ce sens que l’on entend mener plus de 50 recrutements avant la fin de l’année, pour renforcer notre équipe de 180 personnes. Il s’est créé une distorsion entre notre catalogue, qui s’enrichit chaque semaine de 20 000 produits de grandes marques, et l’aura qu’a Vestiaire Collective. Nous souhaitons corriger cela avant la fin de l’année. Notre objectif reste de devenir un acteur majeur de la mode. 

FM : Dans quelle  mesure cette nouvelle levée de fonds peut-elle vous y aider ?

SF : Chaque tour de table correspond à une phase de vie de l’entreprise. Durant le tour précédent, il y a maintenant deux ans, on avait besoin d’être légitime sur le positionnement mode. Cela nous a conduits à entrer en relation avec Condé Nast, qui a participé à la levée de 20 millions d’euros. Aujourd’hui, nous avons besoin de renforcer nos relations avec les marques et Eurazeo est très proche de ces entreprises. Et le fonds est capable de refinancer si besoin pour accélérer dans une zone à forte croissance. Il est aussi très implanté en Asie, auquel nous allons nous intéresser, avec la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Ce n’est pas pour maintenant, mais c’est un soutien sur le long terme qui se crée.

FM : Les Etats-Unis sont donc la priorité du moment ?

SF
 : Nous souhaitons terminer notre croissance en Europe et financer notre développement aux Etats-Unis. C’est le berceau des marketplaces. Mais nous y arrivons avec un concept assez unique : nous sélectionnons les produits (80 % d’acceptés) et nous les contrôlons ensuite. C’est un parti pris très différenciant, aux Etats-Unis, où toutes les autres places de marché fonctionnent sans intermédiation. Nous avons donc pas mal d’atouts pour avancer sur ce marché. Et quelque 65 % des transactions se font déjà en cross-border, ce qui nous rend de moins en moins dépendants de la France. Nous profitons ainsi d’une forte croissance là-bas, mais aussi en Angleterre, et en Italie, à un niveau assez incroyable.

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