Sécurité des usines : la CFDT demande des engagements supplémentaires à Auchan

LILLE, 27 mai 2013 (AFP) - La CFDT du groupe Auchan, une des enseignes qui doit signer le "Fire and Building Safety Agreement", accord destiné à renforcer la sécurité des usines textiles au Bangladesh, a demandé lundi au groupe de distribution français des engagements supplémentaires, dans un communiqué.

Le syndicat, qui s'est dit "consterné par le constat que le groupe ignorait à ce point les conditions de productions de ses propres produits de marque distributeur", a demandé à l'enseigne d'accepter "des contrôles hors de ses propres circuits".

Le syndicat a visé notamment les fournisseurs qui vont être tentés, selon lui, "d'échapper au périmètre de l'accord (...) en recherchant d'autres lieux de productions".

"Nous demandons à ce qu'un point précis soit fait sur ce dossier lors des prochains comités d'entreprise européens par la présence des organismes qui garantissent l'application de l'accord sur la sécurité", a ajouté la CFDT.

Le groupe de distribution français Auchan a annoncé jeudi dernier qu'il allait signer l'accord destiné à renforcer la sécurité des usines textiles au Bangladesh, auquel ont déjà adhéré plusieurs grandes enseignes internationales.

De grandes marques occidentales d'habillement, dont Carrefour (marque Tex), l'Italien Benetton, l'Espagnol Inditex (marque Zara), le Britannique Marks and Spencer ou le Suédois H&M, ont déjà signé mi-mai cet accord, mis en place après l'effondrement d'un immeuble qui a fait 1 127 morts fin avril près de Dacca.

Le distributeur avait réaffirmé n'avoir passé "aucune commande à un atelier de Rana Plaza" l'immeuble qui s'est effondré, tout en reconnaissant avoir de "fortes suspicions" sur le fait qu'un de ses fournisseurs ait pu faire appel, sans l'en informer, à un sous-traitant qui opérait dans l'immeuble.