Auteur :
Julie Mangaud
Julie Mangaud
Publié le
11 mai 2009
11 mai 2009
Serge Blanco élargit son terrain de jeu
Auteur :
Julie Mangaud
Julie Mangaud
Publié le
11 mai 2009
11 mai 2009
Cap sur l’international. Après avoir construit pas à pas son réseau national depuis le coup d’envoi de la collection textile en 1992, Serge Blanco étend son terrain de jeu en dehors de nos frontières. Au programme, la conquête, sous la houlette d’un directeur export récemment engagé, de l’Italie (avec cinq agents), de l’Espagne, de la Belgique, de la Russie (deux agents sur chaque marché) et de l’Allemagne (un agent). Sans oublier le Royaume-Uni où la marque cherche aussi des commerciaux.
Silhouette Serge Blanco été 2009 |
Objectif export
Pas d’objectif quantitatif, mais une vraie volonté de prendre la température (la marque avait déjà, par le passé, manifestée son envie de séduire certains marchés anglo-saxons, avant de se recentrer sur son pays natal, ndlr) et « d’entrer au sein de multimarques, solides distributeurs de belles griffes.»
« L’idée est de développer en conservant notre image, pas d’inonder », stipule Elsa Lauby, directrice générale et de la communication depuis juin 2008 – date à laquelle son père, Jean-Jacques Lauby, procède à une passation de la société TNT, Toulouse Nouvelle Tendance, qu’il a créée pour lancer le projet aux côtés du fameux rugbyman – à Elsa et son frère, Lionel Lauby, promu Pdg.
Avec ses trois cent vingt multimarques et ses soixante-cinq boutiques sur le sol français (dont quarante-cinq en franchises), chiffre qui s’élèvera à soixante-quinze d’ici à la fin de l’année, Serge Blanco réalise 95 % de son chiffre d'affaires de 32 millions d’euros sur l’Hexagone. Les 5 % restants se répartissent en Suisse, en Afrique du Sud, en Irlande et à l’île Maurice.
Fin 2009, la marque aux trois polos table sur 36 millions minimum. Adossée à un rythme d’ouvertures de magasins soutenu, ainsi qu’à une évolution de son image et de sa communication, elle ne manque ni d’énergie, ni de projets.
Boutique Serge Blanco |
Une image modernisée
D’une collection de 1 500 pièces, cinq lignes sont créées (Club, Première Ligne, 15 SB, Tech&Style et Rugby&Tradition) afin de segmenter et d'éclaircir l’offre. Car on est bien loin désormais du simple polo de sport. Le renouveau de Serge Blanco, l’élargissement de sa clientèle sont aussi passées par l’ajout de silhouettes mode basées sur les valeurs du rugby certes, mais décidément plus casual.
La communication suit. Ces cinq lignes s’expriment à travers non plus un, mais trois mannequins, plus jeunes (20-22 ans contre 30-35 ans auparavant), ambassadeurs de cette évolution. Pour l’automne-hiver prochains, ils prennent la pose, avec pour décor, la neige canadienne. Catalogue, PLV, campagne publicitaire, ... Tous véhiculent cette nouvelle dynamique insufflée à la marque que l’on découvre plus moderne que jamais grâce à Guenahel Orgebin, nouveau directeur de l'image, qui « donne le ton ».
Sac Serge Blanco 2009 |
Chaque chose en son temps
Et si les gammes enfant et bébé, lancées par Elsa Laudy en 1999, représentent tout de même 20 % des ventes, elles ne seront pas du voyage, pour l’instant. Cela ne sera pas le cas non plus pour la ligne de maroquinerie que Serge Blanco imagine en interne depuis deux saisons. Une cinquantaine de références a vu le jour et déjà son réseau intègre trois cent trente points de vente.
« Nous avons toujours évolué palier par palier. Nous consolidons nos acquis plutôt que de faire les chiens fous. Ce qui est sûr, c’est qu'on n’a pas envie de s’endormir, ni d’en rester là », explique Esla Laudy.
Serge Blanco aurait-il dans l’idée de nous concocter sa première collection femme ? On peut tout imaginer. Pour le moment, la marque inaugure son site de vente en ligne en français et en anglais. Viendra ensuite l’italien. Les lunettes et les montres Serge Blanco développées sous licence manquent à l’appel, mais on y retrouve chacune des lignes adultes, les cinq lignes enfants et bébé, et les modèles de maroquinerie.
« Pour démarrer, l’idée est que le site marchand engendre la valeur d’une grosse boutique franchisée », note, sans dévoiler de chiffres, Elsa Laudy.
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