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24 avr. 2016
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Sevnica la yougoslave, berceau du rêve américain de Melania Trump

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AFP
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24 avr. 2016

Une fabrique de sous-vêtements et un château médiéval étaient les principales gloires de Sevnica, en Slovénie, avant que la petite bourgade ne se retrouve propulsée dans le décor de la présidentielle américaine par une enfant du pays.


Donald Trump et son épouse Melania à Manchester (New Hampshire), le 8 février 2016 - AFP


La candidature de Donald Trump à la primaire républicaine a gratifié Sevnica et ses 5.000 habitants d'une nouvelle célébrité : Mme Trump. L'ancien mannequin Melania Knavs, troisième femme du milliardaire, est née et a passé son enfance dans cette ville située à une centaine de kilomètres de Ljubljana.

Les médias étrangers, notamment américains, y défilent désormais, espérant humer l'ambiance de la Yougoslavie communiste où Melania a grandi, dans les années 1970 et 1980, loin de la luxueuse tour Trump de Manhattan où elle réside désormais.

Les curieux y ont même gagné un surnom : « Vous êtes des Trumpistes ? » lance un retraité aux journalistes venus planter leur caméra sous les balcons du petit immeuble sans charme où habitait la famille Knavs. Papa vendeur de voitures, maman employée d'une usine textile, deux filles.

Un peu d'ironie et beaucoup d'indifférence, c'est ce que semble inspirer le fabuleux destin de Melania à la plupart des habitants de Sevnica, peu prodigues en commentaires sur celle qui fêtera ses 46 ans mardi, loin de la Slovénie, où elle n'est pas revenue depuis des années, mais dont elle a gardé l'accent. Ses parents partagent leur temps entre New York et leur pavillon en périphérie de Sevnica.

Il n'y a guère que le maire Srecko Ocvirk pour répondre avec empressement aux sollicitations, voulant voir dans l'histoire de Melania « un message positif pour la jeunesse » sur les fruits de « la persévérance, de l'enthousiasme, de la responsabilité ».

Il constate déjà « les minuscules répercussions » de cette nouvelle notoriété pour la ville qui attire désormais « plus de visiteurs » dans son écrin bucolique, au bord de la Save, dominé par un petit château médiéval aussi immaculé que la Maison blanche.

Le producteur de lingerie Lisca, « le plus grand d'ex-Yougoslavie », est un des principaux employeurs de la commune.

Trump, roi du château ?

Quelques anciennes copines de classe de Melania ont ouvert aux journalistes leurs albums de souvenirs : photos de Melania à des fêtes d'anniversaire, à la plage, lors d'excursions scolaires ou dans ses premiers défilés de mode enfantine, notamment pour l'entreprise textile Jutranjka où travaillait sa mère.

« C'était une enfant très gentille, toujours prête à aider, modeste, bien élevé et qui adorait lire », se souvient Mirjana Jelancic, une ancienne camarade, aujourd'hui directrice de l'école primaire.

Ses ex-condisciples évoquent une personnalité discrète. Loin du fracas provoqué par la réapparition d'une ancienne photo d'elle nue sur une peau de bête, prise dans le jet privé de Donald Trump et publiée en 2000 par le mensuel masculin GQ. Un groupe d'opposants à Donald Trump avait posté le cliché sur Facebook en mars.

Melania Trump a par ailleurs limité les apparitions et les interviews dans la campagne pour les primaires républicaines, volant cependant au secours de son mari, début avril, pour tenter de redorer son image auprès de l'électorat féminin.

« Organisée et disciplinée, elle a toujours fait ce qu'elle avait décidé. Elle savait qu'elle voulait travailler dans la mode mais comme styliste. C'est pour ça qu'elle est allée étudier à l'école de design de Ljubljana », explique Mirjana Jelancic.

Après la capitale slovène, ce fut Milan puis Paris pour sa carrière de mannequin. Elle est arrivée aux Etats-Unis en 1996, y a rencontré Donald Trump, de 24 ans son aîné, en 1998. Ils se sont mariés en janvier 2005 en Floride.

Si Donald Trump gagnait les élections, Melania serait la seconde Première dame à être née à l'étranger depuis 200 ans et la Londonienne Louisa Johnson, épouse de John Quincy Adams.

Et le maire de Sevnica de se prendre à rêver d'un retour de l'enfant prodigue. En guise de poisson d'avril, il avait annoncé à la télévision que Donald et Melania Trump viendraient en mai acheter le château de la ville et inaugurer une statue de madame.

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