Shuo : une marque de maroquinerie franco-chinoise haut de gamme

Auteur :

Anne-Sophie Savenier

Publié le
27 oct. 2015

En 2008, Shuo Chang quittait sa ville natale, Pékin, pour Paris. Sept ans plus tard, amoureuse de la France, la jeune créatrice, qui a notamment travaillé chez Zadig & Voltaire, décide de lancer une griffe de maroquinerie rendant hommage à son pays de cœur et son pays d’origine.

« Pour moi, Shuo est plus qu’une marque de maroquinerie, c’est également une histoire, celle de mon rêve français. C’est pourquoi j’ai voulu créer une marque unique et originale qui traduit ma connaissance des deux cultures qui me sont chères, chinoise et française », explique Shuo Chang.
 
Au rendez-vous donc, des sacs reprenant les codes classiques de la maroquinerie française, mais agrémentés de touches plus audacieuses et extravagantes.

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« Pour cette première collection, j’ai proposé des styles très différents car j’avais besoin de voir ce qui plaisait : rock ou plus classique, explique la créatrice. La ligne rock est celle qui a eu le plus de succès, je vais donc continuer sur cette voie. »
 
Réalisés en cuir d’agneau ou de veau, les trois modèles proposés (trois grands sacs et une pochette) sont déclinés en deux à trois coloris dont la production est limitée à 20 exemplaires afin de créer l’exclusivité…
 
Dès que les stocks d’un sac arriveront à épuisement, la marque proposera donc un nouveau modèle pour le remplacer, au lieu de relancer la production. Un parti pris pour la créatrice qui veut se positionner aux portes du luxe.
 
« Mon prix est assez élevé, en moyenne 600 euros le sac, mais ce tarif est justifié par la qualité et la rareté, déclare Shuo Chang. D’une part, mes créations sont toujours réalisées avec des matières de premier choix et confectionnées à la main dans un atelier en Chine qui n’emploie que des ouvriers ayant au minimum 15 ans d’expérience dans la maroquinerie. D’autre part, s’offrir un sac Shuo, c’est avoir l’assurance de ne pas avoir le même sac que tout le monde. Je pense que c’est un besoin qu’ont les femmes aujourd’hui et qui n’est pas comblé par les marques de luxe traditionnelles. »
 
Shuo, qui entend se forger une identité de marque très forte en revendiquant la richesse de la double culture de sa créatrice, opte pour une distribution directe. La créatrice, qui a lancé la marque en juillet dernier, mise donc uniquement sur son e-shop pour vendre ses produits à travers le monde.
 
En outre, Shuo est actuellement à la recherche d’un showroom-boutique à Paris afin de permettre à ses clientes de venir découvrir et toucher ses produits.
 
« L'e-shop fonctionne déjà très bien pour la France, mais aussi pour l’étranger où nous avons déjà réalisé pas mal de ventes, mais je pense qu’il est important de rencontrer les clientes et d’échanger avec elles. Le showroom est donc une étape indispensable pour notre développement », explique Shuo Chang.