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9 janv. 2014
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Sophie Lacoste-Dournel (Fusalp): "Fusalp a une identité forte sur laquelle il faut s’appuyer"

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9 janv. 2014

FashionMag Premium l’annonçait le 7 janvier, la griffe de skiwear haut de gamme Fusalp a été cédée par son propriétaire Joël Gleyze à Sophie et Philippe Lacoste. Ces héritiers du groupe Lacoste SA, revendu au groupe suisse Maus, détiennent à présent 78 % de Fusalp aux côtés d’Alexandre Fauvet, ancien directeur exécutif de la marque Lacoste, entrée dans le capital à hauteur de 8 %. Des nouveaux propriétaires qui expliquent leurs ambitions pour la marque fondée en 1952.


Le duo Lacoste entend travailler avec les équipes existantes de Fusalp. Photo Fusalp.


FashionMag.com: Pourquoi avoir choisi de reprendre Fusalp ?
Philippe Lacoste: Nous étions à la recherche d’une marque qui nous parle, avec une véritable histoire. C’est le cas de Fusalp dont les racines s’ancrent en plus dans la couture puisqu’elle a été fondée par des tailleurs. Par ailleurs, Joël Gleyze a une vision très proche de la nôtre.

FM: Justement, comment s’est passé le rapprochement avec Joël Gleyze ?

PL: Initialement, Joël Gleyze ne recherchait pas de repreneurs mais plutôt quelqu’un pour entrer au capital et l’accompagner. De notre côté, nous ne souhaitions pas investir dans une maison comme actionnaire minoritaire. C’est finalement Joël Gleyze qui a décidé de faire le pas, tout s’est fait naturellement de façon très consensuelle. Pendant au moins une année, Joël Gleyze va être à nos côtés pour assurer la transition.


Sophie (photo DR) et Philippe Lacoste ont pris la majorité des parts de Fusalp


FM: Comment s’organise la direction de Fusalp désormais ?
Sophie Lacoste-Dournel: Philippe Lacoste devient président du conseil d'administration, je deviens administrateur mais c’est surtout Alexandre Fauvet qui va s’occuper de l’opérationnel au poste de directeur général de Fusalp. Ivan Cecotti, qui est arrivé chez Fusalp comme directeur export il y a 18 mois, reste à ce poste. Les employés de Fusalp ont un véritable savoir-faire et c’est très important pour nous.

FM: Fusalp, devenue il y a peu Créations Fusalp, a récemment adopté une nouvelle segmentation. Allez-vous la conserver ? Quel travail allez-vous entreprendre ?
S L-D: C’est un travail qui a été effectué par l’ancienne équipe mais nous allons avancer avec l’existant en restructurant peut-être les choses. Fusalp a une identité très forte, c’est quelque chose sur laquelle il faut s’appuyer, en étant un peu plus contemporain.
PL: Avec le lancement il y a deux hivers de la ligne premium Fusalp 1952, Joël Gleyze a pris un risque payant, puisque cela a permis à Fusalp d’entrer aux Etats-Unis et en Russie (l’international représente actuellement 10 % des 8,5 millions d’euros de chiffre d’affaires de Fusalp, ndlr). Des graines ont été semées, à nous de faire en sorte qu’elles prennent.

La ligne 1952, avec sa bonne perception à l'international, est un atout de la marque. Visuel Fusalp


FM: Votre nom et votre parcours peuvent-ils être un atout pour le développement de Fusalp ?
PL: Nous connaissons beaucoup de monde et nous avons la réputation d’être sérieux. Mais si la marque et les produits sont mauvais, vous ne sortirez pas.
S L-D: Et nous sommes avant tout au service d’une marque.

FM: Etiez-vous depuis longtemps à la recherche d’une marque à acquérir ?
PL: Cela fait une année que nous cherchons. Nous voulions de préférence une marque française car nous sommes des actionnaires actifs et pas des financiers, et gérer une marque internationale depuis la France peut être compliqué.

FM: Pourriez-vous acquérir une seconde marque ?
S L-D: Pour l’instant nous nous concentrons sur Fusalp.

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