Sourcing: qui sont les principaux clients de l'habillement d'Afrique sub-saharienne ?

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
27 oct. 2022

Sur le premier semestre 2022, les pays d'Afrique sub-saharienne ont exporté pour 6,307 milliards de dollars d'habillement. Jordanie, Kenya, Lesotho, Île Maurice et Éthiopie composerait le quintet leader d'Afrique sub-saharienne, selon Fibre2Fashion, qui chiffre les exportations destinées aux marchés américain et européen.

Les États-Unis arrivent en tête des principaux clients des fabricants africains d'habillement. Sur la première moitié de l'exercice 2022, ceux-ci ont importé pour 1,416 milliard de dollars de vêtements, soit 22,45% du total des exportations de la zone. L'Union européenne n'est pas loin derrière, avec 1,28 milliard de dollars, et 20,3% de l'ensemble.

Dans le détail, les analyses font de l'Espagne, tirée par des groupes comme Inditex (Zara) et Mango, la première cliente européenne de l'habillement africain, et la deuxième cliente au niveau mondial. La France suit avec 923,3 millions de dollars de vêtements importés (14,64% du total des exportations africaines). Viennent ensuite Italie et Allemagne avec respectivement 414,6 et 391,5 millions de dollars d'habillement venus d'Afrique.

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Mais les chiffres montrent également que, au-delà des quatre pays qu'elle compte au Top 5 des plus gros clients de l'habillement africain, le Vieux Continent est également bien représenté au Top 10. Le Royaume-Uni (347,1 millions de dollars), les Pays-Bas (179 millions) et la Belgique (104,7 millions) occupent ainsi respectivement les 5ème, 6ème et 9ème rangs. Le huitième est pour sa part occupé par les Émirats Arabes Unis (153,6 millions), directement suivi par l'Afrique du Sud (146,8 millions).

L'Afrique sub-saharienne fait depuis dix ans l'objet d'investissements croissants de la part d'entreprises asiatiques, et plus particulièrement chinoises. Un intérêt nourri par une production africaine croissante de coton, dont la Chine est un client clef, mais aussi par des bas salaires pouvant devenir des alternatives à d'autres pays d'Asie à bas coûts. Mais les relations Chine-Afrique doivent cependant faire face à un bras de fer autour des importations illégales de vêtements venus de Chine. Poussant les syndicats africains de la filière à se saisir du sujet durant l'été 2021.