Matthieu Guinebault
24 sept. 2012
Spreadshirt entend séduire les grands groupes
Matthieu Guinebault
24 sept. 2012
Après une campagne télévisée estivale, Spreadshirt entend continuer à se renforcer en France, mais également en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Quatre marchés clés sur lesquels le spécialiste des vêtements personnalisés entend également séduire les marques par une meilleure intégration de son dispositif de vente.
Spreadshirt s’est lancé en 2002 en proposant aux internautes de vendre des vêtements personnalisés avec leurs propres designs. Production, paiement et livraisons sont pris en charge par l’entreprise, qui reverse ensuite une commission aux créateurs. Dix ans plus tard, Spreadshirt compte déjà 40 000 e-boutiques d'amateurs, de créateurs et de marques, rien qu’en Europe, et a expédié l’an passé 2 millions d’articles dans 17 pays. Fort de 46 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 31,3 réalisés en Europe, la société entend conserver sa grande accessibilité tout en essayant d’officier pour de grands groupes.
Des opérations à l’image de celle effectuée avec le soda Dr Pepper, qui proposait à ses fans de porter des t-shirts indiquant "I am…", le reste étant à compléter par chaque internaute. "Nous avons vendu 50 000 t-shirts portant le logo de la boisson et les messages individuels", explique à FashionMag.com Philip Rooke, PDG de Spreadshirt. "Aujourd’hui, plus personne ne veut porter de gros messages de marques: on veut des messages qui nous ressemblent". Un type de collaboration qui repose sur des bénéfices commerciaux, mais également publicitaires. "La moitié de nos consommateurs ne savent pas vraiment ce que nous faisons", explique le président. "Notre gros challenge est donc d'apprendre aux marques comment utiliser notre concept".
C’est ainsi que Spreadshirt déploie actuellement une meilleurs intégration de son système de personnalisation, afin que son procédé puisse facilement s’intégrer aux sites des différentes marques partenaires. Des partenaires dont le nombre devrait très prochainement s’étoffer de grands noms, sur lesquels Philip Rooke préfère pour l’heure ménager l’effet de surprise. Au final, ces collaborations pourraient convaincre certains clients de vendre leurs propres idées et de créer leur boutique, processus qui ne serait l’affaire que de quelques minutes.
En France, Spreadshirt s’est d’ores et déjà trouvé un ambassadeur de taille avec Asterix, dont il devient le merchandiser officiel. Les fans de Goscinny et d'Uderzo pourront ainsi personnaliser t-shirts et accessoires à l’effigie du petit gaulois. Côté publicité, après la campagne télévisée menée sur TF1 et M6, une nouvelle opération devrait avoir lieu en mars-avril sur le marché français, mais également allemand.
Deux marchés sur lesquels la marque concentre ses efforts, en plus du Royaume-Uni et des Etats-Unis. "Nous voulons être excellents dans tous les pays, et pour cela nous devons d'abord être très bons dans ceux-ci", explique Philip Rooke. "Pour nous développer à l’international, il faut considérer le temps de livraison". Avec deux usines aux Etats-Unis et deux autres en Europe, Spreadshirt ne conçoit ainsi pas d’investir des marchés où les livraisons se feraient en plus de trois jours.
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