Stand séduit avec ses fausses fourrures fun

Avec un père dans l’industrie du cuir en Suède, Nellie Kamras ne pouvait pas y couper, son destin dans la mode était tout tracé. Après cinq ans en marketing chez L’Oréal, elle intègre l’entreprise familiale, House of Saki, qui produit et distribue des pièces en peau à travers ses propres griffes, Rockandblue et Saki Sweden. A celles-ci s’ajoute désormais Stand, que Nellie Kamras a lancé en 2014.

Ce sont évidemment d’abord des manteaux, robes, vestes et jupes en cuir que la jeune créatrice a commencé par dessiner, avec des coupes qui collent aux tendances actuelles et des prix accessibles puisque une veste coûte 429 euros, une jupe 289, un pantalon 399. Et si la créatrice propose dans un premier temps des pièces en mouton retourné, elle abandonne rapidement cette matière pour passer à la fausse fourrure. Depuis deux ans, elle en a fait la signature de Stand. « J’ai réalisé qu’il y avait une énorme demande de pièces en fausse fourrure, qui représente désormais 80 % de nos ventes. Mais nous ferons toujours du cuir, parce que c’est inscrit dans notre ADN », explique la créatrice.

Avec ces deux matières phares, Stand présente principalement des vêtements d’extérieur. Vestes et manteaux aux couleurs fun et aux coupes réconfortantes, qui se portent désormais avec les sacs et les écharpes raccord. Et si la saison hivernale composée d’une centaine de pièces réalise 75 % du chiffre d’affaires, Nellie Kamras a introduit au printemps-été 2018 des vêtements en fausse fourrure légère qui ont suscité l’intérêt.

La créatrice constate aussi une demande croissante de pièces en faux cuir. Elle en propose déjà et affine sa proposition en travaillant sur des matières à base d’écorce d’ananas par exemple. « Nous ne nous sommes jamais vantés d’être une marque avec une approche vegan. Mais nous avons désormais développé une véritable expertise en fausse fourrure, que nous fabriquons en Chine. Notre cuir provient quant à lui depuis les débuts de Stand de l'industrie de la viande. Et nous essayons au quotidien d’être aussi responsables que possible, en introduisant de nouveaux matériaux ou encore en limitant notre usage du plastique », explique la créatrice.

Pour varier ses activités, elle imagine depuis l’automne-hiver dernier une ligne masculine d’une vingtaine de pièces, qu’elle compte enrichir chaque année de nouvelles pièces.

La marque compte 700 revendeurs dans le monde et a pour premier marché le Royaume-Uni. En France, en plus des quelques magasins pointus où elle est déjà vendue, Stand sera présente dans les sélections multimarques du Printemps, du Bon Marché Rive Gauche, des Galeries Lafayette Haussmann et de Merci à partir de la saison automne-hiver 2019/20.

Sur Internet, l'e-shop ne livre qu'en Europe, mais draine une majorité de visiteurs américains, ce qui devrait pousser la griffe à l'internationaliser complètement, surtout que le label est désormais vendu chez Nordstrom, Barneys ou encore Bergdorf Goodman outre-Atlantique. Ce qui devrait encore pousser la croissance de Stand, qui ne communique pas sur son chiffre d'affaires, mais revendique une hausse de 100 % de son chiffre d'affaires d'une année sur l'autre.

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