Stefanel demande à être placée sous concordat préventif

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
2 nov. 2016

Après des années de difficultés financières et une relance qui tarde à venir, Stefanel a fini par se résoudre à demander au tribunal à être placée sous concordat préventif, une procédure de sauvegarde lui permettant de maintenir son activité, tout en négociant avec ses créanciers et un potentiel investisseur.

Le groupe de prêt-à-porter italien affiche un endettement de 85 millions d’euros envers les banques, qui a fait l’objet de multiples renégociations ces dernières années. Fin 2015, les paramètres stipulés avec les banques créditrices dans le cadre de la restructuration de cette dette n’ayant pas été respectés, l’entreprise a décidé d’ouvrir son capital à un partenaire.

Ce processus de « renforcement patrimonial et financier », lancé en février avec le support de la banque conseil Rothschild, a conduit à repérer un investisseur, dont le nom n’a pas été divulgué, avec qui Stefanel est en négociation.

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En attendant d’aboutir à un accord, l’exercice 2016 touchant bientôt à sa fin, la société a préféré opter pour la procédure du concordat « afin d’obtenir les effets protecteurs du patrimoine de la société, prévus par la loi dans le cadre de la tutelle de tous les intérêts impliqués », explique-t-elle dans un communiqué.

Dans ce même communiqué, la société indique que la holding Finpiave, qui contrôle 20,329 % de Stefanel, va également demander à être placée sous concordat préventif.

Sur les six premiers mois de l’année, le groupe piloté par Giuseppe Stefanel a accusé une perte de plus de 13 millions d’euros, tandis que le chiffre d’affaires s’est inscrit en recul, passant de 77,2 millions d’euros au premier semestre 2015 à 67,4 millions un an plus tard.

Pénalisée par la crise, la marque vénitienne a clos 2015 avec une perte nette de 7,7 millions d’euros et un chiffre d’affaires de 156,6 millions d’euros (contre 155,6 millions en 2014).