2011, année faste pour One Distribution. La société indépendante est née en Californie au début des années 2000 avec la marque destinée aux skateurs KR3W. Elle a ensuite créé, en 2005, Supra qui a développé des gammes de chaussures pour les adeptes de skate, pour les sneakerheads et les fashion addicts. Aujourd’hui, Supra réalise quatre fois plus de chiffre d’affaires que KR3W et One Distribution structure son développement mondial.

De gauche à droite, Axel Pauporté, directeur du marketing international, Steve Veytia, directeur général Europe, et Matt Fontana, Vice-président des marques - Photo: OG

Après avoir déménagé son siège américain à Fountain Valley et construit un entrepôt de plus de 6 000 mètres carrés, la marque a doublé la surface de son siège européen installé à Biarritz. Elle a installé ses équipes sur 900 m² et construit un skatepark. "Depuis plusieurs années, nous maîtrisons notre croissance de chiffre d’affaires autour de 25%, avec des pics à plus de 50% sur l'Europe ces dernières saisons, précise Matt Fontana. Avec la demande des distributeurs, nous aurions pu réaliser des croissances bien plus importantes mais nous souhaitions maîtriser la distribution pour préserver l’image de la marque. Aussi nous n’avions pas encore déménagé depuis la création de la société et nous commencions à être à l’étroit".

En parallèle de ces déménagements, elle renforce sa présence à l’international. La société, qui annonce un réseau de 3 000 détaillants en Amérique et autant sur l’Europe (dont 200 en France), gère en direct le Canada, les USA, l’Allemagne, l’Espagne, la France et la Grande-Bretagne. En Europe, elle compte aussi une quarantaine de distributeurs sur 35 pays. Après avoir récemment ouvert des showrooms à Paris et Londres, One Distribution installe Ben Childs, l’agent qui l’avait accompagné dans ses premiers pas européens, au poste de directeur des ventes pour la Grande-Bretagne.

Au niveau mondial, One Distribution, qui souhaite quadriller le globe, installe un responsable du développement asiatique à Taïwan et, surtout, crée une structure entre Sydney et Melbourne, pour gérer en direct les marchés australiens et néo-zélandais. "Nous avons trouvé un accord avec nos partenaires sur ces marchés, explique Matt Fontana. Avoir une équipe en direct va nous permettre d’être plus compétitifs face aux marques australiennes".

Passée ce cap de développement, la marque pourra étudier le développement d’un retail en propre. "Cela nous permettra de mettre en valeur l’ensemble de nos modèles et créations. Les clients finaux nous connaîtrons mieux et nous aurons ainsi des retours directs. Cela pourrait débuter par une boutique aux USA et une en Europe".