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Publié le
21 avr. 2012
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Takuya Isagawa: "Une nouvelle génération de créateurs japonais va émerger"

Publié le
21 avr. 2012

Takuya Isagawa, 25 ans, a gagné le prix Création Femme au Festival de jeunes créateurs de Dinard. Il exprime dans FashionMag.com ses envies et commente l’évolution du secteur de la mode.


Takuya Isagawa

FashionMag: Vous aviez déjà postulé à des concours avant Dinard ?
Takuya Isagawa: J’avais participé à un concours international au Japon. J’ai eu le 3ème prix. Pour moi, c’était important de connaître mon niveau et de me confronter à d’autres jeunes créateurs.

FM: Et pourquoi avez-vous déposé un dossier pour le festival de Dinard ?
TI: Le concours au Japon était très pointu. Il portait peut-être trop sur l’imaginaire. Avec Dinard, j’avais la possibilité de travailler sur quelque chose de plus prêt-à-porter, sur des vêtements portables.

FM: Vous pourriez présenter d’autres concours ?
TI: Hyères m’intéresse. J’essaierai je pense en 2013. Je n’y suis jamais allé. Mais j’ai regardé sur internet.

FM: Vous avez choisi d’étudier au départ à Esmod au Japon. Pourquoi ?
TI: En fait c’est à Esmod Osaka. Deux points étaient importants pour moi. Le fait qu’Esmod soit une école internationale mais aussi parce qu’on y apprend le stylisme et le modélisme. C’est un point très important. Pour moi, il faut avoir les deux formations. La dimension internationale permettait de commencer les études au Japon et de venir après à Paris. C’est ce que j’ai fait pour ma troisième année. Christine Walter-Bonini (directrice générale d’Esmod, ndlr) m’a aussi proposé de faire une quatrième année ; celle-ci m’est offerte suite à mon prix à Dinard. Je ne sais pas encore si j’accepte ou pas.

FM: Comment définiriez-vous votre mode ?
TI: En fait, je voudrais que mes vêtements révèlent mon caractère, mon style de vie. C’est difficile d’exprimer cela. En fait, je voudrais être visible avec un style invisible. Quand on regarde une personne habillée avec mes vêtements, on peut dire que c’est normal. Et trouver cela différent quand on s’approche. C’est cela mon style. Se dire que, derrière, il y a quelque chose.

FM: Quels sont vos créateurs préférés ?
TI: J’aime beaucoup Martin Margiela. J’apprécie aussi Julien David (un créateur français installé au Japon qui a défilé lors de la dernière fashion week à Paris, ndlr).

FM: Avez-vous une matière fétiche ?
TI: J’aime beaucoup la laine. C’est une matière qui a du caractère. Et qui a aussi un côté négatif. La soie a aussi deux faces. Elle peut être lisse mais elle se froisse facilement. J’aime ce côté froissé, même après le passage du fer à repasser.


"Je n'ai pas d'image de femme en tête"

FM: Pensez-vous à un type de femme quand vous concevez vos vêtements ?
TI: Pas du tout. Je n’ai pas d’image de femme en tête. Je crée les vêtements que j’ai envie d’acheter. Mon premier critère c’est moi. Je n’ai pas non plus d’égérie en tête. J’ai tout simplement envie que mes vêtements puissent être portés.

FM: Et l’homme, le vêtement masculin, ça ne vous intéresse pas ?
TI: Je n’en ai jamais fait. Peut-être parce que je pense ne pas en avoir le temps. Mais plus tard j’aimerais bien en effet.

FM: Comment voyez-vous votre avenir ?
TI: J’ai toujours pensé que je ne serai pas seulement styliste et/ou modéliste. Peut-être que ce sera un nouveau métier, styliste et modéliste et en même temps créer quelque chose. Mais j’ai encore beaucoup à apprendre. Avant de créer ma propre maison, je compte bien faire des stages. travailler dans d’autres maisons.

FM: Où ça ? Ce n’est pas une interview "petite annonce" mais on ne sait jamais...
TI: Martin Margiela bien sûr, si c’est possible. Ou Balenciaga, ou Viktor & Rolf...

FM: Est-ce qu’il y a encore une mode japonaise, une mode occidentale, américaine ou tout se mélange ?
TI: Je ne sais pas si j’ai la bonne réponse. Une chose est sûre. Etant japonais, ayant vécu au Japon, c’est ma culture. Et même si je rejetais cette culture, ça apparaitrait dans mes collections. Il y a toujours ça, je ne peux l’effacer. Il y a toujours dans la création un rapport avec l’origine. Après, si je regarde le monde, je constate que ce sont les Japonais et les Japonaises aujourd’hui qui sont les plus attachés, les plus sensibles à la mode. Il y a aussi une technicité au Japon, une façon de travailler incomparable. Je pense vraiment qu’une nouvelle génération de créateurs japonais va émerger. Je le vois à travers mes amis japonais. Il y a eu une génération forte avec Yohji Yamamoto, Comme des Garçons. Il n’y a pas eu de relève. Mais aujourd’hui il y a ma génération qui a quelque chose de fort à dire.

FM: Que pensez-vous de la valse des directeurs artistiques dans les groupes ?
TI: Si je lance ma marque, je souhaite travailler longtemps avec la même équipe. C’est important de garder la relation. Mais c’est vrai que, si on regarde les grandes marques, elles ont la nécessité de changer. L’époque change avec la fin du bling bling. Elles doivent changer elles aussi pour s’adapter. C’est en quelque sorte des stratégies économiques…

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