Un rapport, dévoilé jeudi 21 février, lance des pistes pour dynamiser la filière textile française, notamment un accès facilité des PME à des moyens de financement, la création d'un label "produit 100 % en France" et des programmes "coaching" des patrons.

L'Union des industries textiles (UIT) avait indiqué début février à l'AFP utiliser ce rapport comme une base pour travailler à un projet de partenariat public-privé qui pourrait voir le jour d'ici à fin mai, avec pour objectif d'"appuyer" le développement du secteur.

Préalable à cette stratégie, le textile français doit "rénover son image de marque" pour se défaire de son étiquette "licenciements" qui rebute les jeunes, estime le rapport remis au gouvernement fin 2007 par Clarisse Perotti-Reille.

Entre autres pistes, il évoque la création d'une "Grande école de création" à partir de l'actuel Institut français de la mode (IFM), ou la mise en place d'un label "éthique industriel", qui "garantirait au consommateur le respect des normes d"hygiène" ou "le non recours à la contrefaçon".

Le rapport souligne aussi la nécessité de lever "deux blocages majeurs", au premier rang desquels "la difficulté des PME à accéder à des financements dans des conditions normales".

Il propose ainsi la création d'un "Fonds commun de créances" au sein duquel les demandes d'emprunts seraient regroupées, permettant de mutualiser la gestion du "risque". "Ce dispositif serait très utilement complété par une réduction des délais de paiement", relève-t-il.

Autre piste, la mise en place d'un "interface" administratif "unique", pour éviter qu'un grand nombre de données soient demandées "plusieurs fois" aux entreprises par des administrations différentes.

Le rapport prône en outre "une indispensable montée des compétences", des salariés, qui étaient encore à 15 % des ouvriers non qualifiés en 2004, mais aussi des patrons, à travers des "programmes de coaching".

Il note par ailleurs "un flou sur la réalité derrière les marques d'origine", et propose pour y pallier "un système de marquage en trois étages", avec d'abord "l'instauration d'un label 100 % France sur l'ensemble de la chaîne de production".