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Textiles, bijoux : les 27 priés d'adopter un étiquetage commun "made in..."

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AFP
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26 sept. 2007

STRASBOURG (Parlement européen) - Une commissaire européenne, une ministre italienne et des eurodéputés ont manifesté mercredi à Strasbourg pour l'apposition obligatoire d'un étiquetage d'origine "made in..." sur certains produits importés dans l'UE, un sujet qui divise les 27.


Tee-shirts "Made in France" Armor Lux - Photo : Corbis

Assistés notamment de la ministre italienne aux Affaires européennes et au commerce international Emma Bonino, des eurodéputés ont dessiné dans la cour d'accueil du Parlement européen les lettres "MADE IN" à l'aide de parapluies, fabriqués en Chine.

Un tel "marquage d'origine sera essentiel pour la traçabilité" des produits importés, a souligné à l'issue de la manifestation la Commissaire à la protection des Consommateurs Meglena Kuneva, en soulignant: "La balle est dans le camp des Etats membres".

L'Union européenne n'a pas actuellement de dispositions harmonisées sur le marquage d'origine. Mais certains Etats membres appliquent déjà de telles mesures.

La Commission avait présenté en décembre 2005 une proposition de réglement qui introduit la mention d'origine obligatoire sur certains produits importés dans l'UE, à l'instar de ce qui se fait déjà au Japon, en Chine ou aux Etats-Unis.

Mais la proposition, qui ne concerne que certains produits comme les vêtements, les chaussures et les bijoux, est restée lettre morte en raison de l'opposition de nombreux Etats membres, dont l'Allemagne et le Royaume Uni.

L'Irlande, l'Autriche, le Danemark, la Finlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Slovénie et la Lettonie sont également contre, alors que la France, la Pologne et l'Italie, y sont favorables.

"Nous n'avons pas de majorité qualifiée aujourd'hui, mais il reste beaucoup d'indécis et d'hésitants", a reconnu Mme Bonino. Selon elle, les opposants au "marquage d'origine" semblent redouter les "obstacles bureaucratiques et les coûts" qu'induirait cette mesure.

"Mais cela semble très bien fonctionner aux Etats-Unis ou au Japon", avance-t-elle. Et le règlement "permettrait de mettre l'UE au même niveau que ses principaux partenaires".

Une pétition circule actuellement au Parlement demandant aux Etats membres d'adopter "sans délai" la proposition de la Commission. Mercredi, elle avait déjà recueilli plus de 170 signatures, sur 785 eurodéputés.

"Les 500 millions de consommateurs européens ont besoin de transparence", a affirmé l'un des initiateurs de l'actuelle pétition, Joseph Daul, président du groupe PPE (droite), principal groupe politique du Parlement.

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