Transparence sociale et environnementale : Chanel, Hermès et LVMH parmi les pires sociétés

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
21 avr. 2016

Afin d’inciter les marques à la transparence et à l’engagement en matière de social et d’environnement, Fashion Revolution publie un Transparency Index saluant les efforts des groupes Levi Strauss, Inditex (Zara) et H&M, mais fustigeant Chanel, Hermès et LVMH.

De cet Index, Fashion Revolution retire que 40 % des entreprises de la mode n’ont pas de système en place pour s’assurer des bonnes conditions de travail chez leurs fournisseurs. Seules 11 % peuvent pour leur part se vanter d’avoir des preuves de dialogues avec les syndicats, et tandis que seulement 38 % des sociétés appliquent des standards de conditions de production dans leur choix de sourcing. Enfin, 30 % des marques n’ont pas instauré de procédé permettant aux ouvriers de leur faire remonter les abus constatés dans le processus de fabrication de leurs propres produits.

« Pour l’heure, le public ne dispose pas de suffisamment d’informations sur le lieu et les conditions de production de leurs vêtements », déplore l’organisme. « Les clients ont le droit de savoir que leur argent ne soutient pas l’exploitation, les violations des droits de l’homme et la destruction de l’environnement. Il n’y a aucun moyen d’amener les entreprises et gouvernements à rendre des comptes si nous ne pouvons pas voir ce qu'il se passe en coulisses. »

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Jusqu’au 24 avril, l’association britannique Fashion Revolution invite les consommateurs à poster des photos d’eux portant leurs vêtements à l’envers, avec l’étiquette visible, afin d’inciter les marques à plus de transparence sur les lieux et conditions dans lesquelles elles produisent leurs collections. Initiative qui avait trouvé un écho dans plus de 70 pays en 2015.