7 oct. 2015
Travail dominical : les négociations avec les syndicats n'aboutiront pas avant 2016, selon l'UCV
7 oct. 2015
Les négociations engagées avec les syndicats pour étendre les ouvertures dominicales des commerces, à la suite de la loi Macron, n'aboutiront pas avant 2016, voire 2017, a estimé mardi le président de l'Union du commerce de centre-ville (UCV).

"Les discussions de branche viennent de débuter avec les syndicats. Il y a beaucoup de points à discuter, ça va prendre un temps infini", a expliqué à l'AFP Claude Boulle, président de l'UCV, qui représente notamment les grands magasins et les principales enseignes de centre-ville.
Selon lui, ces négociations devraient se poursuivre au moins jusqu'à février, mars 2016. Mais elles n'aboutiront pas forcément à un accord, ce qui pourrait donner lieu à l'ouverture de nouvelles négociations, cette fois non plus au niveau de la branche, mais de chacune des entreprises concernées.
Selon la loi Macron, l'ouverture des magasins le dimanche ne peut se faire sans l'obtention d'un tel accord avec les représentants syndicaux. "Compte-tenu de la rédaction de la loi, le gouvernement a crée un effet différé de l'application de sa propre loi", a jugé Claude Boulle.
Car au vu de la position clairement hostile de plusieurs organisations syndicales "qui va pourtant souvent à l'encontre de la volonté d'une majorité de salariés, jamais nous n'arriverons à ouvrir les commerces le dimanche en 2015, et certains n'ouvriront pas non plus en 2016", a-t-il déploré.
Cela concerne principalement les magasins situées dans les zones touristiques internationales (ZTI), dont les grands magasins parisiens, qui selon la loi sont pourtant déjà censés pouvoir ouvrir tous les dimanches et en soirée.
"La seule évolution apportée par la loi aujourd'hui est l'extension des dimanches du maire, qui passe de 5 à 9 cette année, et qui seront amenés à 12 l'an prochain", déclare Claude Boulle.
Pour le reste, un document de travail précisant les modalités concrètes des ouvertures dominicales (rémunération, mise en place du principe du volontariat, compensation de la garde d'enfants...) a été transmis aux syndicats la semaine dernière.
Selon un communiqué diffusé par le Clic-P mercredi, il prévoit notamment de plafonner à 15 par an le nombre de dimanches travaillés par salarié. Un doublement du salaire serait prévu, mais uniquement pour les 5 premiers dimanches travaillés, la rémunération compensatoire étant moindre ensuite. Un point qui fait bondir les représentants syndicaux. Une manifestation est d'ores et déjà prévu le 15 octobre.
"Dans toute négociation, on démarre sur une offre la plus basse possible, c'est un processus classique, qui sert de base aux discussions. Mais cela n'a pas forcément de sens et ne sera pas forcément le contenu final de ce à quoi on aboutira. C'est un point de départ, après on verra bien", a indiqué Claude Boulle.
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