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13 mai 2013
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True Religion repris en main par l’ancien propriétaire de Jimmy Choo

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13 mai 2013

Il ne reste plus qu’à enregistrer l’approbation des actionnaires, au cours d’une réunion prévue au troisième trimestre. Mais l’accord entre les dirigeants de True Religion et de Tower Brook Capital Partners semble scellé. Les deux parties ont annoncé leur décision via un communiqué conjoint. Ainsi Tower Brook Capital Partners va acquérir 52% des parts de la marque de denim américaine pour 643 millions d’euros (835 millions de dollars US).

True Religion passe dans les mains de Tower Brook. Visuels True Religion.

Tower Brook n’en est pas à son coup d’essai dans l’univers du prêt-à-porter. Le fonds américano-européen est depuis février 2011 actionnaire de la chaîne britannique de magasins pour femme Phase Eight. Par le passé, il a aussi été actionnaire majoritaire de Jimmy Choo et du spécialiste de sous-vêtements fonctionnels de sport, Odlo Sports Group. Il a revendu ses parts dans la première en mai 2011 à Labelux et cédé les actions de la seconde au Norvégien Herkulès en mai 2010, à chaque fois quatre ans après avoir pris leur contrôle.

Avant cette reprise de True Religion, Tower Brook comptait 18 participations dans des sociétés d’horizons divers allant de la distribution de pièces détachées automobiles à la gestion des droits d’une franchise américaine de hockey sur glace en passant par un réseau de distribution de vins et spiritueux, des spécialistes de la ventilation ou des experts des services financiers.
"True Religion est une marque établie et haut de gamme avec un réseau de magasins fort et une clientèle fidèle. Nous sommes impatients de combiner notre expertise du retail et du textile avec l’équipe de True Religion pour aider la société dans la construction de marque et ses opportunités à l’international."

Des marges de progrès
L’international représente en effet un potentiel encore largement à défricher pour l'enseigne américaine. Sur son premier trimestre 2013, clos fin mars, son activité en dehors des Etats-Unis progresse de moins de 12% mais représente, avec 16 millions d’euros à peine, un sixième de ses ventes nettes totales qui culminent à 93 millions (121 millions de dollars US), en hausse de 13%. La marque compte aujourd’hui 31 boutiques hors des Etats-Unis pour 124 sur son marché domestique, mais a significativement poussé les feux ces derniers mois, avec des ouvertures au Canada et à Hong Kong, mais aussi une fermeture à Londres durant le dernier trimestre. Une stratégie qui a un coût, et le résultat opérationnel de son activité à l’international se trouve particulièrement affecté. Celui-ci se trouve dans le rouge de plus d’un million d’euros, alors qu’il était bénéficiaire de près de deux millions il y a un an.

Mais son résultat opérationnel souffre de manière globale, celui-ci chutant de 13 à tout juste plus de 2 millions d’euros. Bien sûr, True Religion pointe du doigt les frais liés aux départs d’une partie de l’équipe dirigeante, et notamment de son PDG, Jeffrey Lubell. Mais sa marge opérationnelle s’est considérablement effritée dans son activité consumer direct (boutiques et Internet) aux USA, celle-ci passant de 34,1 à 27,7%, malgré une hausse de 12% des ventes nettes à 56 millions, son résultat opérationnel de 15 millions étant inférieur à celui obtenu l’an dernier à la même période. True Religion explique que ses coûts fixes ont flambé et que la part de ses pièces vendues au rabais a également grimpé. Seule l’activité de vente en gros aux Etats-Unis voit des hausses avec +19% de ventes nettes à 20 millions d’euros et un résultat opérationnel de près de 9 millions d’euros contre moins de huit un an plus tôt, malgré une baisse de sa marge opérationnelle de 46,1 à 44,6%.

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