Rachetée il y a dix ans par le groupe américain Deckers, UGG Australia peut se targuer d’avoir le vent en poupe. En France par exemple la marque réalise "10 millions d’euros de chiffres d’affaires avec 100 000 paires vendues", nous indique Jean Michel Herrault, directeur de marque au sein de Tonic Sport (agent exclusif sur le territoire du distributeur aux Pays-Bas).

Si bien que UGG ne renouvelle pas le contrat d’importation (qui arrive à terme en décembre) et prend en main la distribution depuis la filiale hollandaise dès 2011 en intégrant les équipes. "Les volumes deviennent très fort. C’est le cas aussi en Angleterre où UGG écoule 1 million de paires", note le dirigeant avant de souligner qu’en 2012, la maison mère réfléchit même à monter une filiale dédiée à la France.

Corner au concept unique UGG rue Saint-Honoré à Paris

"Quand nous avons repris la marque, il a fallu convaincre non pas les consommatrices mais les détaillants. Nous avons commencé l’implantation sur les zones touristiques, balnéaires et de ski", explique Jean Michel Herrault. Trois ans plus tard, la France réalise 10 % du chiffre d’affaires global de la marque devenue californienne, "élevé à 1 milliard d’euros", souligne notre interlocuteur.

L’Hexagone compte actuellement 250 points de vente dont 50 corners. UGG Australia vient d’ouvrir au 229 rue Saint-Honoré son premier corner au concept mondial, avec son mur tout de brique paré. Les Galeries Lafayette Haussmann où la marque engendre "la meilleure rentabilité au mètre carré" suivront sous peu.

Côté développement retail, une boutique pourrait ouvrir à Paris, mais pas avant deux ans. "La marque avance étape par étape. Chaque flagship store est monté par la maison mère. L’Angleterre a inauguré sa troisième boutique l’an dernier et Moscou a ouvert récemment".