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16 nov. 2011
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Un congrès mondial de La Chaussure d’une exceptionnelle envergure internationale

Publié le
16 nov. 2011

Le congrès mondial de la Chaussure de Río de Janeiro, dont la clôture a eu lieu le 8 novembre dernier, a vu la participation de 479 entrepreneurs et leaders du secteur représentant 29 pays grâce auxquels cette édition a été d’une dimension internationale exceptionnelle. Deux journées d’une intense activité où, le Micam étant l’un des coorganisateurs de cette manifestation aux côtés de Couromoda, l’Italie a joué un rôle de premier plan.



Des panneaux consacrés à l’Europe, à l’Asie et à l’Amérique y exposaient les intérêts présentés par chaque continent en apportant des informations sur la population, la consommation moyenne, la fabrication, les tarifs douaniers et les niches les plus attractives de chacun d’eux. Les rapporteurs experts du marché européen ont incité les producteurs à satisfaire la demande en chaussures en répondant aux besoins de nouveaux segments de consommateurs (populations touchées par le vieillissement, les problèmes de surpoids ou la maladie) en quête de chaussures d’un type spécifique.

En définitive, tous les fabricants doivent relever de nouveaux défis sur le marché mondial à la suite des changements intervenus dans la production et il leur faut apprendre comment et pour qui fabriquer, ce qui implique la création de zones régionales de production susceptibles de répondre promptement aux exigences du consommateur en ayant recours à de nouveaux matériaux et à de nouvelles technologies.

La voie à suivre est toute tracée: formation des employés et des entrepreneurs, respect de certaines règles justes et obligation de fabriquer des produits écologiques et d’une meilleure qualité dont le prix soit justifié. César Orgiles de l’INESCOP (Instituto Tecnológico del Calzado y Conexas/ Institut technologique de la chaussure et des industries connexes) a mis l’accent sur la nécessité d’un contrôle de toutes les composantes utilisées dans la fabrication des chaussures afin de garantir leur innocuité et a lancé une réflexion sur le thème "la chaussure écologique: réalité ou marketing ?". Il a mis en relief le besoin de formation tant dans le domaine des nouvelles technologies de fabrication et techniques de vente que dans celui des savoir-faire traditionnels.

Qualité et style ne sauraient être aujourd’hui les seuls critères, désormais la spécificité du consommateur actuel est incontournable. Dans cette optique, Peter Mangione a incité les entrepreneurs à trouver de nouveaux modèles commerciaux à même de répondre aux besoins du consommateur et fondés sur l’autocritique, le dynamisme et le changement au sein de chaque entreprise.

Les rapporteurs européens, dont les présidents de la CEC (Confederación Europea de Industrias del Calzado/Confédération européenne des industries de la chaussure), Vitio Artioli de l’Anci (Associazione Nazionale Calzaturifici Italiani/Association des fabricants de chaussures italiens), Cleto de Sagripanti de la Fice (Federación de Industrias del Calzado Español/Fédération des industries de la chaussure espagnole), Rafael Calvo et Fortunato Frederico de l’Apiccaps (Associação Portuguesa dos Industriais de Calçado, Componentes, Artigos de Pele e seus Sucedâneos/Association portugaise des industries de la chaussure, d’accessoires, d’articles en cuir et de leurs succédanés), ont rappelé la nécessité de respecter des règles du jeu identiques incombant à tous les pays producteurs. Leurs critiques s’adressaient tout spécialement aux produits asiatiques, notamment ceux en provenance de Chine. Quant aux droits antidumping, ils ont exprimé leur conviction que "si l’UE exerçait une pression plus forte sur les importations chinoises, le gouvernement de ce pays ne pourrait se soustraire à l’obligation de prendre des mesures et de respecter les règles du jeu".

L’élimination des barrières douanières imposées à la chaussure et aux matières premières par les pays du Mercosur (charge de 35% de taxes) et par le Japon demeure un point crucial. L’Espagne, le Portugal et l’Italie insistent sur le fait qu’aujourd’hui - et à fortiori à l’avenir - la concurrence ne repose plus sur le prix mais sur le service, la qualité et la création par le biais de l’investissement dans la technologie et dans la formation afin d’accroître la compétitivité et de parvenir à une plus grande souplesse dans la production de collections.

L’industrie de la chaussure trouve ainsi de nouveaux défis à relever malgré la crise mondiale puisque la consommation de ces produits croît et ne cessera de croître dans les prochaines années avec l’arrivée sur le marché de nouveaux consommateurs dont le pouvoir d’achat ira croissant dans les pays émergents tandis qu’en Europe la nouvelle donne démographique s’avère, elle aussi, pleine de promesses.
Dans deux ans se tiendra le prochain rendez-vous mondial de la chaussure dont l’organisation a suscité les candidatures de plusieurs pays: l’Espagne, le Mexique et la Chine.

Traduit de l’espagnol par Serge Belletti

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