Auteur :
Emilie-Alice Fabrizi
Emilie-Alice Fabrizi
Publié le
26 janv. 2009
26 janv. 2009
Un nouvel élan chez Cacharel
Auteur :
Emilie-Alice Fabrizi
Emilie-Alice Fabrizi
Publié le
26 janv. 2009
26 janv. 2009
Alors qu’elle vient d’avoir cinquante ans, la marque Cacharel a décidé de s’offrir une deuxième jeunesse. Après des années de flottement, tant du côté du style que de la stratégie à suivre, la griffe au célèbre tissu Liberty retourne à ses fondamentaux et accueille un nouveau directeur général délégué, Marc Ramanantsoa.
Défilé Cacharel, collection automne-hiver 2009/2010 |
Lundi 19 janvier, en marge du calendrier officiel des défilés de prêt-à-porter de mars, la marque a présenté le sien. Un événement plus confidentiel, à destination des acheteurs et de la presse. Il signait surtout le premier acte du changement entrepris depuis quelques mois. Aux côtés de Jean Bousquet, Marc Ramanantsoa, arrivé en octobre dernier, présentait la collection du « renouveau ». Des lignes aussi fraîches que féminines, avec un fort accent sur les imprimés Liberty. Des robes en maille ou en soie, des cachemires ou encore des superpositions de voile constituaient une bonne partie du nouveau vestiaire destiné à séduire les femmes de 20 à 35 ans.
Car la « femme Cacharel », comme le précise le nouveau directeur, est « féminine, française ». Telle que l'a voulue le nouveau bureau de style. Et là aussi, l’heure est au changement. Après la valse des créateurs qu'a connue la marque, Cacharel renoue avec l’anonymat de ses stylistes. Elle souhaite « mettre un terme à la starification des créateurs au profit d’un bureau de style dirigé par quatre personnes ».
Défilé Cacharel, collection automne-hiver 2009/2010 |
Quant au choix des matières, la maison a pris le parti de la qualité. Elle opère une « importante montée en gamme », mais insiste sur le fait qu'elle ne veut pas « appuyer sur les prix ». L’essentiel est de « garantir un excellent rapport qualité-prix », poursuit Marc Ramanantsoa, pour « retrouver la confiance de la clientèle et la fidéliser ». En d’autres termes, Cacharel n’a pas l’intention d’augmenter les prix de son prêt-à-porter féminin. D’autant plus qu’avec la crise, le jeune homme table sur « une nouvelle distribution des cartes. Et Cacharel a la sienne à jouer ».
Pour parvenir à ce résultat, il a fallu revoir la copie complète de l’organisation. Côté distribution, Cacharel a en premier lieu assaini son parc commercial. En quelques mois, les deux boutiques parisiennes ont fermé leurs portes. Aujourd'hui, restent celles de Nîmes et d’Avignon. En France, un marché qui représente 10 % de son chiffre d'affaires mondial et qu'elle entend à terme reconquérir, la marque assoit sa distribution principalement sur un réseau de multimarques. Elle se « donne trois à quatre saisons » pour renforcer sa présence et table déjà sur plusieurs ouvertures avant la fin de 2009. Des « boutiques tests », qui pourraient à terme ouvrir la voie à des franchises, sont à l'étude.
Dernier Cacharel, collection automne-hiver 2009/2010 |
Quant au reste des ventes, le Japon caracole en tête suivi de la Corée du Sud, du Moyen-Orient et enfin des États-Unis. Les licences constituent en parallèle une très belle manne financière. Cacharel souhaite d'ailleurs quadrupler leur nombre dans les prochaines années. Huit à l’heure actuelle, elles comprennent entre autres le prêt-à-porter homme, les bijoux, les lunettes ou encore les parfums confiés à L’Oréal, avec l’arrivée d’une nouvelle fragrance dans le courant du second semestre 2009.
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