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Une démonstratrice de la Samaritaine dénonce son licenciement "abusif"

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AFP
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9 sept. 2005

PARIS, 9 sept 2005 (AFP) - Une démonstratrice employée par une société concessionnaire de la Samaritaine, fermée depuis le 15 août pour subir des travaux de cinq à six ans, estime avoir été victime d'un licenciement "abusif" pour avoir parlé à la presse, a-t-elle raconté vendredi à l'AFP.


Manifestant de dos devant la Samaritaine le 21 juin
Photo : Emilie Kremer

La direction de l'entreprise n'était pas joignable vendredi soir.

"Mon employeur m'a licenciée pour avoir parlé à la presse", a estimé Christiane Angot, 54 ans, dont le contrat avec la société Sapsa Bedding, un fabriquant de matelas, prend fin lundi.

Mme Angot avait témoigné dans Le Parisien et à TF1 après la confirmation par la direction, le 22 juillet, de la fermeture du grand magasin parisien "pour cinq à six ans d'études et de travaux" de sécurité.

Avant sa fermeture, La Samaritaine, propriété du groupe de produits de luxe LVMH, employait quelque 1.400 salariés dont 734 salariés directs et un peu moins de 700 démonstrateurs employés par des concessionnaires de marques installés dans le grand magasin.

Le groupe s'était engagé le 26 juillet à payer les salaires des 734 salariés jusqu'à octobre 2006 et à favoriser le reclassement des démonstrateurs dont les syndicats réclament la prise en compte dans un éventuel plan social.

"Je voulais juste témoigner de ma peur de ce qui allait m'arriver", explique-t-elle.

Après avoir, dans un premier temps, été rappelée à l'ordre par sa direction, Mme Angot a finalement reçu une lettre de licenciement datée du 10 août dont l'AFP a obtenu une copie.

Dans cette lettre, Sapsa Bedding affirme ne pouvoir "accepter de vous avoir vu prétendre le 22 juillet sur TF1 et confirmer dans la presse écrite (journal Le Parisien du 23) que nous vous avions proposé que 2,5 jours de travail par semaine". L'entreprise précise qu'elle avait en fait proposé "3,5 jours, tout en restant à la recherche de nouvelles solutions".

L'entreprise lui reproche également d'avoir "cité par deux fois la marque +Pirelli+ de façon impropre et interdite" à la place du nom exact de sa société, cette "contre-publicité" pouvant engendrer "des retombées préjudiciables" pour Sapsa Bedding.

"Mon préavis se termine lundi. Et donc je n'ai plus rien", s'inquiète Mme Angot, mère élevant seule son garçon de 15 ans.

"C'est un licenciement plus qu'abusif. Le droit d'expression est totalement bafoué", a-t-elle ajouté, précisant qu'un avocat s'était saisi de son dossier et qu'il allait d'attaquer la société Sapsa Bedding pour "licenciement abusif".

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