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Clémentine Martin
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15 janv. 2019
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Une étude d’Environmental Health met en lumière les effets négatifs de la fast fashion

Traduit par
Clémentine Martin
Publié le
15 janv. 2019

Les pays où sont confectionnés les vêtements des chaînes de fast fashion sont en proie à des conséquences environnementales à la fois négatives et disproportionnées. C’est notamment le cas de l’Inde et du Bangladesh, selon un rapport récent publié par le journal Environmental Health.


La fast fashion ravage l’environnement dans les pays sous-développés et en développement - South City Mall- Facebook


« Cela va de la culture intensive du coton, très gourmande en eau, au déversement de teintures non traitées dans les sources d’eau locales, en passant par les bas salaires des travailleurs et les conditions de travail déplorables : les coûts environnementaux et sociaux associés à la fabrication textile sont multiples », déplore Christine Ekenga, professeur assistante de l’Université de Washington aux États-Unis, dans le journal Environmental Health.

Le rapport cite notamment le Bangladesh et la Chine, les deux principaux producteurs de fast fashion, ainsi que l’Inde. Selon Christine Ekenga, la production massive de fast fashion est à l’origine d’une crise environnementale et sociale dans les pays qui produisent des vêtements à bas coût. Plus de 80 milliards de nouveaux vêtements sont achetés par an dans le monde et les États-Unis arrivent en tête des amateurs de fast fashion.

« C’est une catastrophe. Les impacts environnementaux et sociaux disproportionnés de la fast fashion en font un véritable problème d’injustice environnementale mondiale », s’insurge Christine Ekenga. Son rapport démontre que toutes les étapes de la chaîne d’approvisionnement de la fast fashion sont problématiques. « Certes, la fast fashion offre aux client la possibilité d’acheter plus de vêtements pour moins cher, mais ceux qui travaillent et vivent dans ou à proximité des installations de production portent un fardeau bien trop lourd en termes de risques environnementaux et sanitaires », conclut le rapport.

Il mentionne aussi les millions de tonnes de textile jetées chaque année dans des décharges sauvages, notamment dans les pays pauvres et en développement, qui, selon Christine Ekenga, « manquent souvent d’infrastructures et de ressources nécessaires pour développer et faire appliquer des règles de conduite environnementales et professionnelles pour protéger la santé des personnes ». C’est un problème particulièrement aigu en Inde, où les dommages environnementaux causés par les fabriques textiles touchent tout le pays.

Pour aller de l’avant, le rapport propose plusieurs solutions : l’utilisation de textiles durables, la promotion de la responsabilité sociale des entreprises et le changement des habitudes de consommation, par exemple.

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