La chancelière allemande Angela Merkel en sous-vêtements mauves sur les murs d'Allemagne : la dernière affiche électorale de son parti CDU à cinq mois des législatives ? Non, la campagne publicitaire d'une marque de lingerie.

Photo : Victoria Bonn-Meuser/AFP

Sur un panneau de 100 mètres carrés déployé sur le Kurfürstendamm, les "Champs Elysées berlinois", une chef du gouvernement aux formes arrondies plus vraie que nature apparaît aux côtés des ténors de la politique allemande dessinés, eux, en boxers. Tous sont plutôt à leur avantage.

La marque de sous-vêtements propose également une réduction de 5 euros à qui rapporterait des sous-vêtements usagés, imitant la "prime à la casse" à grand succès, cette mesure gouvernementale de soutien à l'industrie automobile.

Berlin offre 2 500 euros à tout propriétaire prêt à se séparer d'un véhicule d'au moins neuf ans pour le remplacer par une voiture neuve ou de moins d'un an.

Sur ses affiches, la marque de lingerie assure : "nous faisons tout pour soutenir la demande" et "le pays a besoin de nouveaux sous-vêtements".

"Je trouve que c'est sympa de pouvoir regarder quelque chose de marrant à l'arrêt du bus", commentait Bebe, 37 ans, interrogée par l'AFP sur le "Ku'damm".

Depuis qu'elle est devenue une femme politique de premier plan, Angela Merkel est régulièrement l'objet de critiques ou de railleries sur ses tenues ou sa coiffure pas très tendance.

L'intéressée a elle même reconnu être peu intéressée par la mode et n'avoir découvert que sur le tard les joies du maquillage ou des tenues habillées.

En 2008, elle était apparue avec un décolleté plongeant à l'opéra de Oslo ce qui avait suscité un déchaînement d'articles et d'éditoriaux, même dans les journaux les plus sérieux.