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31 oct. 2007
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Vente de Jourdan : aucune offre, allongement du délai pour les repreneurs

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AFP
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31 oct. 2007

L'administrateur judiciaire de Charles Jourdan, qui n'avait reçu aucune offre de reprise pour le chausseur de luxe mercredi 31 octobre au matin, a indiqué à l'AFP qu'il prolongeait le délai pour le dépôt des offres jusqu'au dimanche 4 novembre.


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Le tribunal de commerce de Romans-sur-Isère (Drôme), qui a placé Jourdan en redressement judiciaire et autorisé sa vente, devrait se prononcer sur le sort de Jourdan le 23 novembre à 08H30.

"Je n'ai pas reçu d'offre finalisée à ce jour, mais des dossiers sont en cours de constitution, et Jourdan intéresse plusieurs industriels, américains et asiatiques", a affirmé Me Régis Barbey, administrateur judiciaire.

Les négociations sont compliquées par l'incertitude sur la possibilité de racheter, en même temps que l'outil de production, la marque qui est détenue par une filiale suisse de Jourdan.

"Il s'agit de deux ventes distinctes, et je ne peux pas communiquer aux acquéreurs potentiels le prix de la marque et le poids des dettes qui la grèvent, car je ne les connais pas", a expliqué M. Barbey, qui gère uniquement la vente des actifs français.
Le propriétaire de Jourdan, le fonds luxembourgeois Finaluxe, a mis la marque en vente pour un prix allant de "10 à 20 millions d'euros, dettes comprises", a indiqué à l'AFP son dirigeant, Yannis Bilquez, précisant que la marque servait de garantie pour "environ 15 millions d'euros de dettes".

M. Bilquez a confirmé être entré en contact, par l'intermédiaire de Me Barbey, avec un groupe américain. Il a indiqué être en négociations de son côté avec des industriels américains et asiatiques, principalement intéressés par la marque Jourdan, "mais qui comprennent que cette marque n'a pas de valeur sans son bureau de design et son outil de production".

"Charles Jourdan Paris", la marque déposée dans les années 50 par le fondateur du groupe, Charles Jourdan, a été immatriculée en Suisse pour des raisons fiscales dès les années 1980.

Les syndicats soupçonnent Finaluxe de vouloir exploiter ou vendre la marque en se débarrassant de l'outil de production français, qui emploie 214 personnes et se trouve en redressement judiciaire pour la seconde fois en deux ans.

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