Versace ne veut plus d’administrateurs indépendants dans son conseil

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
20 déc. 2016

Versace aurait remanié son conseil d’administration optant pour une gouvernance plus « familiale ». C’est le supplément économique du Corriere della Sera, qui le révèle. Contactée par FashionNetwork, la maison de luxe italienne se retranche derrière un « no comment ».

La griffe aurait demandé à ses administrateurs indépendants de sortir du conseil d’administration pour n’y laisser que les actionnaires, à savoir la famille Versace à travers la holding Givi, qui détient près de 80 % du capital, et le fonds américain Blackstone contrôlant les 20 % restants, ainsi que l’administrateur délégué Jonathan Akeroyd.

Actuellement le conseil d’administration est composé, au-delà du CEO Jonathan Akeroyd et du représentant de Blackstone, Andrea Valeri, de trois membres de la famille -Santo et Donatella, frère et sœur du fondateur Gianni Versace, et la fille de cette dernière, Allegra Versace Beck-, ainsi que de quatre administrateurs indépendants.

Ce sont ces derniers -Nadia Alecci, l’avocate de Donatella Versace, Leonardo Del Vechio, le fondateur de Luxottica, ainsi que Robert Singer et Jean-Paul Vivier, qui seraient donc amenés à quitter le conseil d'administration.

Une décision justifiée par le besoin « de rendre plus souple le processus décisionnel dans un moment particulièrement délicat pour le marché et qui aurait été accueillie favorablement par les administrateurs sortants », écrit le journal.

Ce choix semble en tous cas éloigner la maison d’une éventuelle entrée en Bourse, comme il en était question jusqu’à peu. selon la règlementation en vigueur, une introduction en Bourse nécessite, en effet, la présence d’un certain nombre d’administrateurs indépendants dans le conseil.

Leur présence dans l’actuel conseil d’administration avait été chaudement appuyée par Gian Giacomo Ferraris, le précédent CEO, parti l’été dernier diriger Roberto Cavalli…