Vetements fait son no-show

Pour la semaine de la mode masculine, le directeur artistique de Balenciaga, Demna Gvasalia, conviait cette saison à son no-show Vetements, quelques jours après avoir annoncé vouloir arrêter les défilés. Des shows « devenus ennuyants, répétitifs et fatigants ».

Pas de défilé donc, le designer préférant la surprise et la nouveauté en organisant une expo photo avec concert (Love Hotel Band sur scène), bouteilles de champagne miniatures et bières italienne à boire au sein d’un parking sous verrière du boulevard des Batignolles, transformé en galerie pour l’occasion.

Dans le détail, pas de collection non plus à proprement parler, mais des pièces « archives » sorties des collections printemps-été 2016 et 2017, reconduites pour la saison prochaine dans leur majorité, mises en scène et portées par ados, seniors, gens de la rue et femmes enceintes incluses. Et avec pour la première fois l’apparition d’une ligne d’accessoires, de sacs, chaussettes et baskets frappés des lettres Vetements.

Justifié en partie par le déménagement de la société à Zurich cette année, décision largement commentée notamment en raison des propos de Guram Gvasalia, frère du designer (il avait déclaré au SonntagsZeitung que « Paris tuait la créativité par son environnement bling-bling et son glamour superficiel », ndlr), et par l’envie assumée de ne plus céder aux rythmes effrénés des collections, le no-show de Vetements devrait rendre plus impatients encore acheteurs et consommateurs. Un parti pris à la désirabilité qui, jusqu’à présent, semble marcher.

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