Vivarte : lettre ouverte des syndicats au PDG sur les difficultés du groupe

Les représentants de l'ensemble des organisations syndicales du groupe Vivarte (La Halle, André, Minelli, Caroll, Kookaï...) dénoncent mercredi, dans une lettre ouverte au PDG Richard Simonin, les difficultés du groupe, répliquant à une note interne de ce dernier publiée après l'annonce de son prochain remplacement.

Dans cette lettre, dont l'AFP a eu copie, les syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO et Sud reprochent notamment à Richard Simonin de n'avoir pas fait mention dans sa note, datée du 22 février, des « près de 2.000 emplois » supprimés dans le groupe en moins de deux ans, ni des fermetures de magasins ou des cessions d'enseigne.

« L'amélioration de la trésorerie mise en avant par Richard Simonin, c'est exactement ce que nous dénonçons ! Elle s'est faite par la réduction drastique des investissements, quitte à sacrifier l'avenir des magasins et des enseignes », dénoncent-ils.

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Vivarte a annoncé vendredi le départ prochain de Richard Simonin, en poste depuis octobre 2014, et son remplacement par Stéphane Maquaire, patron démissionnaire de Monoprix. Le groupe va aussi bientôt perdre un de ses principaux actionnaires, le fonds américain GoldenTree. Des annonces qui ont inquiété les syndicats.

Regrettant des propos « choquants » et des articles décrivant le groupe « comme devant être secouru », Richard  Simonin dit dans sa note interne vouloir « donner une vision objective, équilibrée » de la situation du groupe. Il détaille le travail de « redressement » mené par la direction et les « progrès accomplis », qui "(le) rendent confiant pour l'avenir ».

« Pourquoi changer de PDG si tout va mieux ? » lui répondent les syndicats, en soulignant que le groupe a vu son chiffre d'affaires « s'effondrer depuis deux ans et son résultat être divisé par six en quatre ans ».

« Le départ d'un des quatre actionnaires de référence, un an et demi après son arrivée au capital, l'absence de dirigeants dans plusieurs enseignes, et le changement soudain de PDG ne peuvent que nous laisser perplexes », poursuivent-ils.

« C'est être responsable que de s'inquiéter de l'avenir du groupe et de ses salariés », ajoutent-ils enfin en réponse à l'appel de Richard Simonin à un « plus grand sens des responsabilités » dans les « propos de certains ».