Jean-Paul Leroy
23 sept. 2014
Vivarte : Marc Lelandais engage une riposte
Jean-Paul Leroy
23 sept. 2014
Ça chauffe chez Vivarte. Suite aux rumeurs d’éviction du PDG, Marc Lelandais, après la signature définitive des accords concernant le rééchelonnement de la dette, le 15 octobre prochain, celui-ci a réagi hier en écrivant à l’ensemble du personnel. Une note interne que nous avons pu nous procurer et qui évoque une tentative de déstabilisation du groupe.
Ainsi, Marc Lelandais écrit : "Vous aurez certainement lu les articles de presse parus hier dotés de titres sensationnels visant à créer de la confusion et de la déstabilisation générale au sein même de chaque entreprise de notre groupe. Ces articles aux sources mystérieuses ont un objectif simple et clair : nous faire perdre du temps ou nous faire échouer dans la phase finale de la restructuration financière de la dette et du capital du groupe que je mène avec Maître Hélène Bourbouloux et l'équipe de la holding depuis le 11 février 2014. Ma détermination et mon énergie au service du sauvetage du groupe ont été totales et sans faille depuis le début. Rien ne me fera douter ou changer de cap et surtout pas maintenant”.
Le PDG de Vivarte évoque aussi d’une certaine manière les mauvais résultats cités ici et là concernant notamment La Halle : “L'environnement économique est très contraignant depuis plusieurs mois et la consommation est touchée. Enfin, il nous faut être responsable et avoir le courage du temps pour créer de la différenciation, on ne peut corriger des années de sous-investissements en tout par un coup de baguette magique. Les enjeux économiques et sociaux demandent de l'expérience, de l'énergie et de la ténacité au long cours. Je veux vous dire combien ce combat doit être mené à son terme pour le bien de tous et pour ramener Vivarte dans la compétition globale”.
Selon nos informations toutefois, les futurs actionnaires du groupe s’interrogent bien sur la stratégie menée et sur les retombées à en attendre. D’ores et déjà, les fonds, avec en tête Oaktree, seraient en contact avec plusieurs prétendants à la succession, certains français, d‘autres anglo-saxons.
De quoi sans nul doute inquiéter les 22 000 salariés du groupe pris en quelque sorte en otage entre les actionnaires à venir prochainement et une équipe de direction qui entend évidemment défendre son bilan.
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